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Une d0uzaine d7Stres aux membres l0urds, ä la peau
d7un jaune livide, le cräne c0uvert de p0ils rares et noirs
qui t0mbent sur leurs yeux, aux 0ngles crochus, sont gr0us
pcZs, serr6s les uns c0ntre les autres, sous un arbre touffu
dont les branches basses ont ätä attircEes vers le Sol et retes
aVcc
vi0s
lence et cl1asse la pluie tout ä travers cet abri. Quelques
,nattes de j0nc, des peaux de bestes, pr0tegent ä peine les
membres de ces Stres qui, Ä llaide de leurs 0ngles, dechis
rent des la1nbeaux d7animaux aussit6t devoräs CHg. 1J.
La nuit se fait et la pluie redouble. Les plus robustes
ramassent des brancl1es mortes, de longues l1erbes, arras
chent des fougeres et des roseaux et les amoncellent contre
le vent:, puis, avec des bätons et leurs mains, ils cherchent
ä donner ä l7eau qui envahit leur refuge un csEcoulement, en
jetant de la boue sur des branches amasscHes.
Malgre la vi0lence de la tempEte, tous, enlaces comme
un nid de c0uleuvres, s,end0rment,. Sauf un d7eux, qui se
tient evesille en jetant dans la nuit des cris plaintifs et pr0s