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lsl1sT0lRE
DE
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meures, dans une contree oc1 regnent des temperatures
extremes, ne preservaient guere mieux leurs habitants contre
les frimas ou les arde11rs du s0leil. Ils avaient observe que
les noirs les plus voisins des vallees et les seuls avec lesquels
on pc1t faire des echanges, ä defaut de grottes naturelles,
s7etaient c0nstruit de veritables terriers, en creusant le Sol,
en cElevant autour de la f0sse un mur de cailloux et de boue,
et en posant sur ces murs tressbas des tr0ncs d7arbres en
travers, recouverts d7une 6paisse coucl1e de terre batrue.
ces demeures, fraiches en ete, chaudes en hiver, toujours
humides, basses et infectes, ne pouvaient c0nvenir aux
Aryas; mais, ayant considere que la tempcErature Ei peu
pres egale en toutes saisons dans ces sordides demeures, tes
nait en grande partie ä l7epaisse c0uche de terre qui servait
de toiture, ils rcEsolurent d7employer le mäme procede, tout
en tenant les intcZrieurs ausdcssus du,sol exterieur.
Des coups de bäton et la perspective d7une n0urriture rcEs
guliere persuaderent ä un assez grand nombre de ces noirs
de travailler ä la construction des nouvelles demeures des
Aryas. Mais les premiers essais ne furent pas hcureux. Les
murs de callloux et de b0ue qui, lorsqu7ils avaient ä peine
.versaux du plafond, s7ecroulerent sous la charge quand on
v0ulut leur d0nner plus de hauteur. Puls, les c0l0ns prätens
daient avoir des salles spacieuses, et la massc de terre supers
posäe faisait Hecl1ir les poutres, qu7il fallait 6tanc;0nner. Au
total, ces n0uvelles demeures presentaient, malgre les efforts
des colons, les plus singuliers tät0nnements quand arriva la
derniere caravane des emigrants dans la HautesMedie.
0n sl0ccupa d7ab0rd de distribuer des terres ä ces ders
niers venus et auxquels Epergos s7ätait joint. Il avait acquis
parmi eux une certaine aut0rire, car ä plusieurs reprises, les
emigrants avaient eu ä se louer de ses avis. Il fut donc c0ns
sultä sur ce qu7ll conviendrait de faire pour elever des mais