IllST0lRE
DE
L7HAB1TAT1oN.
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tentes, etaient nomades et possedaient de nombreux trous
peaux qui sufHsaient ä leur existence. Ces hommes avaient
la peau jaune, les cl1eveux et les yeux noirs; ils etaient hars
dis, pillards et ne se livraient ä aucune industrie.
Devant les emigrants äryens, n7ayant pas l7habitude de se
reunir en grand nombre pour combattre, ils se retirerent
peu ä peu vers le nord et vers le c0uchant, non sans avoir
cause aux nouveaux colons tous les dommages possibles.
Les Aryas se trouverent donc bient6t isoles et obliges de
sufHre ä leurs besoins. Ils n7avaient plus autour d7eux, dans
ces contres comme sur le baut Indus, des populations inclis
genes, nombreuses, soumises et qu7ils pouvaient faire tras
vailler. Les pasteurs qui, avant eux, 0ccupaient ce terris
t0ire, ne possedaient ni villes ni villages, ne se livraient ä
aucune industrie et meprisaient tout travail manuel. Fiers
et sauvages, cl1angeant sans cesse de place, il n7etait possis
ble ni de les soumettre ni de les depouiller, puisqu7ils ne
possedaient rien que des troupeaux errants.
Quant aux noirs habitants des montagnes, c7etait une
race abjecte,vivant de chasse et de plantes sauvages., mais
qui ne pouvait en aucune fagon venir en aicle aux colons,
en admettant qu7elle en ec1t la volonte. Puis ces colons, trop
peu nombreux encore et connaissant mal le pays, n7osaient
se risquer dans les deiiles des m0ntagnes occupes par ces
noirs. Ceux d7entre les Aryas qui avaient tente de penetrer
dans.les g0rges de la chaine du mont Zagrus n7ätaient pas
revenus.
Pendant un certain temps, les Aryas se contenterent
d7habiter les baraques qui avaient fait leurs demeures
dans le desert:, mais ces habitations ne les präservaient ni
de la chaleur ni du fr0id, et ätaient detruites par les tempäs
tes assez frequentes entre les deux cl1aTnes de m0ntagnes.
Ils voulurent donc eZlever des mais0ns semblables ä celles
de leurs päres, le bois etant abondant. Toutefois, ces des