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DE
IJHAB1TATtox.
plus eloig11es de l7attaque, de se reunir par troupes assez
nombreuses pour prendre l7olTensive. Nous flmes de ces
miserables un grand massacre. Mais le j0ur naissant nous
laissa voir combien ils eraient non1breux, car des populas
tions voisines s7etaient reunies ä celles au milleu desquelles
nous vivi0ns.
a A. faucher ces maudits comme les joncs des marais nos
bras se seraient inurilemenr fatigues; leur masse etait Si
compacte que nous en eussjons toujours trouve devant
nous. Nous nous retirämes d0nc sur les hauteurs, empor.
tant avec.nous ce que nous avions de meilleur dans nos
cl1ariots. Apres avoir tenu conseil la nuit suivante, nous res
solc1mes de passcr les m0ntagnes et de chercl1er, vers le s0leil
coucl1ant, un territoire moins peuple.
is Ayant abattu des arbres pour faire un rempart, nous
laissämes derriere nous un mjllier de nos braves, qui des
vaient arrerer les Dasyuss pendant que s7operait la retraite.
J Dans ce passage ä travers les m0ntagnes, nous perdImes
des cl1evaux, des cl1ariots en grand n0mbre. Des femmes,
des enfants mouraienr de froid pendant les nuits. Mais les
Dasyus ne cl1ercherent pas ä nous poursuivre. Apres huit
j0urnees, nous descendimes dans une plaine deserte, mais
ou le gibier ne manquait pas. Lä, nous demeurämes plus
sieurs lunes, vivant de la pScl1e, de la cl1asse et de ce que
nous avions pu sauver de nos tr0upeaux. C7est alors que
nous resolc1mes de poursuivre notre recherche vers ll0ccis
dem, en ayant soin de marcl1er par troupes separäes af1n
de ne pas aFfamer le pays et de trouver touj0urs du gibier.
c Que vous diraisje de plusP Toujours longeant les montas
gnes af1n de ne rencontrer que des ruisseaux ou des t0rrents
faciles ä traverser a cause de leur peu de largeur, nous
trouvions aussi du b0is, du gibier et parfois des abris dans
les forers. Nous arrätant la ou la vie etait le moins dure,
nous sommes arrives ici.