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beaucoup des n6rres par les privati0ns et le manque dlune
nourriture sutHsante, car nous ne pouvi0ns vivre que de
n0s troupeaux et de ce que nous trouvions pendant le trajet.
c: Lä, nous rcEsolc1mes de nous arreter et de nous eEtablir
Si cela etait p0ssible; le pays nous paraissait bon, rempli
de gibier et arrosE par de nombreux ruisseaux.
c: Dans cette c0ntrcEe pullulait, nombreuse, la race maudite
des Dasyus. CrE1intive et faible, nous llavi0ns facilement
soumise. Elle travaillait la terre, soignait les tr0upeaux et
devait nous nourrjr. DcEjä nous elevions des maisons, les
terres etaient partagees, quand ces maudits oserent nous
attaquer, car ils etaient tressnombreux. Cette nuit funeste
est encore presente a m0n souvenir.... Le vent soufHait avec
violence. C7etait an moment ou les nejges c0mmencent ä
quitter les rampes des montagnes. Des cris confus nous
avertirent du danger, puis bient6t des incendies cEclaterent
dans la plaine. Le plus grand n0mbre d7entre nous l1abitajt
des lieux cEleves qui permettaient de voir au l0in. 0n se reus
nissait par groupes, a la häte, mais la tempc3te ne nous pers
mettait pas de nous entendre et de nous concerter. Arris
vaient en c0urant des femmes alT0lees; les Dasyus, armes
de massues, tuaient tout ce qu7ils rencontraient, mettaient
le feu aux habitati0ns, s7avangaient en masse compacte,
poussant des l1urlen1ents. Pris ainsi au depourvu, nous
6tions tous perdus Si les maudits gagnaient les hauteurs.
Cl1aque groupe c0mprit le danger et, sans perdre de temps
Ä essayer de se joindre an groupe voisin, ne pensa qu7ä se
defendre bravement.
it Des cl1ariots, des mais0ns inachevöes, des roches, des
8.rbres, on se Ht un rempart, et quand les maudits arrives
sent comme une troupe de loups, de tous c6tes ils furent
couverts de traits, de pjerres, de flecl1es aigues.
i: sans direction, voyant t0mber beaucoup des leurs, ils
reculerent. cela permit ä ceux d,entre nous qui ötaient les
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