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Sorte de portique; c7est le lieu de repos du jour. Quand le
solei1 est coucl1e, on voit de toutes partsslcs feux s7allumer;
les femmes preparent les repas, et chacun prend sa nourris
ture a la lueur de la flamme. Mais bient6t les troupeaux de
moutons sont parques pres des cabanes, les cl1evaux atra.
ches aux piquets des portiques, et les bStes a cornes rentrees.
Les familles montent peu ä peu dans leurs demeures pour
dormir et font tomber les voiles, car les nuits sont froides.
A tour de r6le, chaque homme veille sous le portique en ens
tretenant le feu. Le lion, qui le jour deIdaigne de suivre la
caravane, se prcEsente parfois an milieu de la nuit, seul, la
tete l1aute, le pas grave. Il tourne autour du camp, cl1ercl1e
son lieu, et, bondissant, etrangle un cheval ou un veilleur
negligent. Des cris s7elevent alors de tous c6tes, et les homs
mes, armes d7arcs, de lourdes masses ou de lances, se pres
cipitent sur le terrible animal. Ces episodes se repetent assez
frequemment; aussi laition. bonne garde dans le camp; et,
en certains lieux, des fosses sont creuscHes, cachees par des
branches d7arbres et des l1erbes sur lesquelles on depose
quelque animal mort. Mais rarement le lion se laissestsil
prendre ä ces pieges, tandis que les hyenes y tombent frei
quemment.
Le lion n7attaque jamais deux fois de suite, et s7il a mans
que sa proie, il se retire. Mais s7il est blesse par quelque
veilleur, il devient furieux, et alors c7est un terrible combat
qui parfois se prolonge dans la nuit.
Les l1ommes sortent de tous erstes, et ,personne ne dort
dans le camp.
ces tentes ne sont dressees que quand on compte faire un
sejour sur un point, pour reposer bätest et gens. Alors les
11ommes se livrent ä la chasse, car le gibier ne manque pas
dans ces dcEserts, et les femmes reparent les l1arnais et ves
tements.
Eperg0s arriva un soir devant un de ces campements.