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Geschichte
des
Span.
Geistes
des 17. Jahrhunderts mit persönlicher Kenntniss Spanischer Zustände
schreibt, schildert die oberen Klassen und nicht nur ihre Unbekannt-
sehaft mit Wissenschaft und Literatur, sondern auch ihre Unwissen-
heit selbst über die gewöhnlichsten Begebenheiten ausserhalb Spaniens.
Die niedern Klassen, fügt er hinzu, sind ebenso faul und verlassen
sich auf Fremde beim Einitrndten ihres Waizens, beim Mähen ihres
Heues und beim Bau ihrer Häuserßlß) Ein andrer Beobachter der
Madrider Gesellschaft vom Jahre 1679 versichert uns, selbst Männer
vom höchsten Range hielten es für ganz uhnöthig, ihre Söhne
studiren zu lassen, und die sich zum Kriegsdienst "bestimmten,
könnten keine Mathematik lernen, wenn sie es wünschten, weil
es weder Schulen noch Lehrer gäbe, wo sie sich hätten unter-
richten könnenß") Bücher, wenn es keine Andachtsbücher waren,
galten für völlig unnütz, Niemand benutzte sie, Niemand sammelte
9m) „Leur paresse, et Fignoranee non seulement des seiences et des arts, mais
quasi generalement de tout ce qui se passe hors de FEspagne, et on peut dire meme
hors du Iieu oü ils habitent, vont presque de pair, et sont inconeevables. La pauvretä
est grende parmi eux, ce qui provient de leur extreme paresse; car si nombre de nos
Franqais n'al1oient faueher leurs foins, eouper leurs bles et faire leurs briques, je
crois qlfils courroient fortune de se laisser mourir de faim, etv de se tenir sous des
tentes pour ne se pas donner 1a peine de bätir des maisons." "Uäducation de
leurs enfans est semblable ä eelle qu'i1s ont leu de leurs pöres, (fest-ä-dire sans qu'i1s
apprennent ni sciences ni exercices; et je ne crois pas que parmi tous les grands que
j'ay pratiquös, il s'en trouvät un seul qui süt däcliner son 110m." „Ils Ifont
nulle euriosite de voir les pays etrangers, et encore moins de senquerir de ee qui s'y
passe." Mämoires du Marächal de Gramont, II, 77, 78, 82, 83, in Oollection des
Mämoires pur Petitot et Mommerquä, vol. LVII. Siehe auch Aarsens de Sommerolyok,
Voyago oPEspagne, Paris 1665, 4to, p. 124. "La terre mesme n'y est pas toute cul-
tiuee per des gens du pays: au temps du labourage, des semailles et de 1a. recolte, il
leur vieut quantitä de paysans du Bearn et d'autres endroits de France, qui gagnent
beaucoup d'argen1:, pour leur mettre leurs bleds en terre et pour les recueillir. Les
architeetes et charpeutiers y sont aussi pour 1a plüplart estrangers, qui se font payer
au triple de ee qu'ils gagneroient en leur pays. Dans Madrid on ne voit pas un
porteur d'ea.u qui ne soit estranger, et 1a plüpatrt des cordonniers et teilleur le
sout aussi."
i") "Mais aussi de quelle maniere les eleve-t-on? Ils n'6f:udient point; on
rläglige de leur donner d'habiles precepteurs; des qu'on las destine ä Pepäe, on ne se
soucie plus qu'i1s apprennent le latin ni l'histoire. On devroit au moing 19111- enseignef
ce qui est de leur mestier, les mathematiques, ä faire des armes et e monter ä cheval.
Ils n'y pensent seulemenf pas. I1 n'y a. point iei d'Academie ni de maitres qui mon-
trent 068 Sorfes de ehoses. Les jeuues hommes passent le tems qu'ils devroient em-
ploier ä äinstruire dans un oisivete pitoiable." Brief aus Madrid, vom 27. Juni 1679,
in D'Aulnoy, Relation du Voyuge dfEspayne, Lyon 1693, II, 232, 233.