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ment les deux nefs lambrissees en berceau, avec cntraits et poincons
apparents.
Ces lambris, ainsi que les piliers et statues des rois, etaient peints et
doresk Corrozet 2 nous a conserve le catalogue des rois dont les efligies
decoraient les piliers isoles ou adosses.
Des supports avaient etc reserves pour les successeurs de Philippe le
Bel, puisque ce memc Corrozet nous donne quarante-deux noms jusquüi
Ce prince, et depuis, onze rois dont les statues ont etc posees apres la
reconstruction de la salle. Il annonce en outre que les statues des rois
Frzinqois l", Henri Il, Francois Il et Charles lX doivent etre prochaine-
ment montees sur leurs supports vides. ll y avait donc place pour cin-
flllante-sept statues. En effet, nous trouvons cinquzinte-cinq supports.
Louis XI ayant fait enlever deux de ces statues pour les loger aux deux
cotes de la Cllilpüllü elevee par lui, Gharlemagne et saint Louis, le nom-
bre donne par Corrozet est conforme aux indications du plan, car on
ÜIJSCPVOPa qu'il n'existait pas de statues aux deux angles O, non plus que
sur le trumeau de la porte G. Des bancs de pierre etaient disposes latera-
lement dans les renfoncements formes par les alleges des fenetres. Notre
figure 6 donne en A une travee double le long des murs de la salle, et
en B une travee des piliers de Fepinc.
La salle du Palais de Paris etait clevce (Yapres un programme qui ne
touchait en rien ala defense de la place. Lorsqu'elle fut batie, en elfet, il
Ifetait plus question de considerer le Palais comme un chateau tortille
DPOpre a la defense. Le Palais n'etait plus au xiv" siecle qu'une demeure
Souveraine et le siege du parlement. Cependant les dispositions feodziles
sont encore apparentes ici; la salle basse conserve sa disposition secon-
daire, n'ayant de communication qu'avec les cours, tandis que de la salle
haute on pouvait se rendre aux galeries, a la sainte Chapelle et aux
appartements.
Mais si nous jetons les yeux sur le plan de la grandsalle du chäteau
de Coucy, salle qui fut reconstruite patr Louis (Fürleans pendant les pre-
mieres annees du xve sieclc, nous voyons que le programme du chateau
feodal est ici rigoureusement rempli. La salle basse n'est nullement en
communication avec les defenses, tandis que la salle haute donne a la
fois acces a tous les grands appartements, a la chapelle, aux tours et
fronts de la defense (voy. CHATEAU, fig. 16 et 17).
Ce meme programme est rempli encore d'une manicre plus com-
plete dans le ehateau de Pierrefonds, construit d'un seul jet par ce
prince et suivant des dispositions tres-ztrretees. A Coucy, Louis (l'Orlean5
avait du conserver des tours et courtines anciennes et tout un systeme
de defense du commencement du xmc siecle, fort bien entendu et
complet. A Pierrefonds, il avait carte blanche, et ce (jhflLgau ggqeya
1 Voyez Sauval, t. II, p.
"Z Antiquitäs de Paris, p.