L ROSE
a leur tour, etresillonnent les grands cercles dääcoineons G. L'appareil
de ce reseau de pierre est excellent, simple et resistant. En L, nous
donnons la section du reseau principal; en M, celle des redents. L'exte-
rieur de la rose etant en V, on remarquera que le profil interieun est
plus plat que le profil exterieur, afin de masquer aussi peu que possible
les panneaux de vitraux par la saillie des moulures Pinterieur, et de
produire a Fexterieur des effets d'ombres et de lumieres plus vifs. Ici
les vitraux et les armatures de fer sont en feuillure et non plus attaches
contre le parement interieur. Nous avons encore dans cette rose un
exemple de la solidite de ces delicats treillis de pierre lorsqu'ils sont bien
combines; car, malgre des platrages, des trous perces apres coup, des
mutilations nombreuses, la rose de Saint-Germain en Laye tient; et
lorsqu'il s'agira de la demasquer, beaucoup de ces morceaux pourront
etre utilises.
L'ecolc de Ylle-de-France ne fit que rendre plus legeres les sections
des compartiments des roses, sans modifier d'une maniere notable le
systeme de leur composition. Mais il faut signaler les roses appartenant
51 une autre ecole, et qui different sensiblement de celles appartenant a
Fecole de Ylle-de-France. Les exemples que nous venons de presenter
font voir que, dans la construction de ces claires-voies, les architectes
employaient autant que possible de grands morceaux de pierre, d'epaisses
dalles decoupees et des rayons etresillonnants. Ces ensembles formaient
ainsi une armature rigide, n'offrant aucune elasticite. Ce systenie siac-
cordait parfaitement avec la nature des materiaux donnes a cette pro-
vince. Mais, en Champagne, on ne possedait pas ce beau cliquart du
bassin de Paris; les materiaux calcaires dont on disposait, etaient d'une
resistance relativement moindre, et ne pouvaient s'extraire en larges et
longs morceaux. Il fallait batir par assises ou par claveaux. Ces pierres
ne pouvaient s'employer en delit comme le lias ou le cliquart. Aussi les
architectes de la cathedrale de Reims adoptcrent-ils d'autres mcthodes.
lls construisirent les reseaux des roses comme les meneaux des fenetres,
par superposition de claveaux et embrcvement des compartiments dans
des cercles epais, claves comme des ares de voüte. Telles sont faites les
deux roses nord ct sud du transsept de cette cathedrale, qui datent de
1230 environ. La rose n'est plus fermee par un formeret plein cintre,
comme aParis, mais s'inscrit dans un arc brise, projection des arcs-
doubleaux de la grande voüte; si bien qu'au-dessus du cercle propre de
la rose, il reste un ecoineon vide (voy. fig. 2, le trace B). La rose de la
faeade occidentale de cette cathedrale, elevce plus tard, ciest-a-dire
vers 1250, est construite (Yapres la meme doiivnce. Le cercle principal
est un epais cintre compose de claveaux, dans lequel sembrevent les
compartiments. Ces roses etant parfaitement gravees, avec tous leurs
däläils, (18115 l'ouvrage publie par M. Gailhabaud 1, il nous parait inutile
Lüdrchitecture du vf au xwe siäcle, et les zlzrts qui en dependenf. Gidc ädit, t. I.