ROSE ]
d'une claire-voie dont nous parlerons tout a l'heure. A la meme epoque
on va plus loin : on isole le formeret de la veule, et ce formeret (lexfient
un dernier arc-floubleau. On laisse entre ce dernier arc et la rose un
espace, et l'on met ajour non-seulement la reonde verriere, mais les ecoin-
cons b supcricurs. '.l'elle est construite la rose de la sainte Chapelle du
.chateau de Saint-Germain en Laye que nous (lecrirons en detail. Telle
est la rose nord du Lranssept de la catlnärlrztle de Secs. La le maitrc de
Pieuvre a termine le voützige du bras de croix par une (lenii-votite dont
la clef vient s'appuyer sur le milieu de la rose, de sorte que celle-ci coupe
cette demi-voüte sur son axefloiigitudilial, qui est une ligne horizontale.
Ainsi tout le carre inscrivant la reonde verriere peut etre ajoure. Meme
procede a etc tente pour les roses du transsept de la cathedrale de
Clermont, mais avec une indecision dans la structure, qui produit un
assez mauvais effet.
Reprenons l'ordre chronologique, et examinons les premieres grandes
roses qui nous sont restees.
Nous l'avons dit tout a l'heure, une des plus zineiennes est celle qui
s'ouvre sur la face occidentale de Feglise de Mzintes. La structure de
cette rose remonte aux dernieres annees du X118 siecle, c'est dire qu'elle
est contemporaine, ou peu s'en faut, de la petite rose du triforium de
Notre-Dame de Paris que nous avons donnee figure fl.
Iflncore une observation avant de nous occuper de la rose occidentale
de Mantes. La (livision principale (les chassis de pierre qui garnissent
ces roses procede, sauf de rares exceptions, du dodeczigone,
que les compartiments principaux de l'armature de pierre forment douze
coins et (louze rayons, ainsi que l'indiquent les exemples A et C (fig. 2).
Dans les roses primitives, les vides se trouvent sur les axes, comme dans
l'exemple A, tandis que dans les roses composees depuis le milieu du
xui" siecle, ce sont les rayons qui, le plus habituellement, sont poses sur
les axes, comme dans l'exemple C.
Voici donc (fig. 3) le trace de la rose occidentale de Notre-Dame de
ltfIzintes. C'est encore le systeme de rayons etresillonnants qui domine
ici. Les colonnettes de l'ordre exterieur sont tournees la base vers la
circonference. Ces colonnettes recoivent des ares qui a leur sommet
portent l'ordre interieui" des colonnettes, dont les chapiteaux sont de
meme tournes vers l'ceil central. Cet oeil, qui subit une grande pression,
est plus epais que les rayfons, ce qui est bien raisonne. L'armature de fer
du vitrail n'est point engagee en feuillnre a mi-elaaisseur de pierre,
mais est seellee intericurement, comme l'indique la section A, et des
pitons scelles aussi dans la pierre maintiennent les panneaux contre
celle-ci. C'est encore suivant ce systeme que la rose de la facade occi-
dentale de Notre-Darne de Paris est combinee. Cette rose est posterieure
51 06116 de NOUE-Dame de Mantes : elle date de 1220 environ; sa com-
position est deja plus savante en presentant des compartiments mieux
entendus et d'un aspect plus gracieux. Le probleme consistait a disposer