Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

SYMETRIE 
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n'est pas celui que nous lui pretons. Aussi Perrault, qui n'entend point. 
que Vitruve ait omis de s'occuper de la symetrie telle qu'on la compre- 
nait de son temps, traduit iymLngÜjÄqwpa_r_ Äafcpogvgionket fait une note pour 
expliquer comme quoi les proportions et la. symetrie sont des proprietes 
distinctes, et que Vitruve omet de sioccuper de la seconde. Ainsi, d'apres 
Perrault, c'est Vitruve qui a tort d'employer ici le mot symcftrzkz, et le tra- 
ducteur francais apprend a l'auteur latin, ecrivant (Yapres les rnethodes 
grecques, ce que c'est que la symetrie. Pour exprimer ce que nous enten-v 
dons par symetrie (un decalqtle retourne, une contre-partie), il n'etait 
pas besoin de faire un mot. QlesatwlaJinepperation tellement banale et 
insignifiante, que les Grecs n'ont pas meme eu Pidee de la definir. Pour 
"efiir fla syifietrie est une tout autre affaire. C'est une harmonie de 
mesures, et non une similitude ou une repetition de parties. Mais Vitruve 
ne parle pas que de la symetrie, il definit aussi Feurhythrnie comme une 
mlilliitfinngäggsgajgewjäalfart de l'architecture : a Ueurhythmie, dit-il, est 
a l'apparence agreable, l'heureux aspect des divers membres dans l'en- 
a semble de la composition; ce qui s'obtient en etablissant des rapports 
a convenables entre la hauteur et la largeur, la largeur et la longueur, 
a afin que la masse reponde a une donnee de symetrie 1.  Eurlzytlznzie 
signifiant beauwrhythmebrhythpme convenable; symätrie, rapports de 
mesure, et Feurhythmie etant partie essentielle de la symetrie, il s'en- 
suivait que la svngetrie, pour les Grecs, "etait une relation de mesures 
_(':_tablies_ dfapres un rhythmeadopte, De meme, en poesie et en musique, 
y a-t-ilsle rhythme et la mesure. La prose peut etre rhythmee sans etre 
mctrique ; des vers peuvent etre metriques sans etre rhythmes ; mais la 
pocsie comme la musique possedent a la fois le rhythme et la mesure. 
Les Grecs, qui avaient fait une si complete etude de l'apparence du corps 
humain, le consideraient comme possedant par excellence ces deux qua- 
lites qui se fondent dans Funite harmonique, Peurhythmie et la symetrie. 
C'est pourquoi Vitruve donne comme type du systeme symetrique le 
corps humain, dont toutes les parties sont dans un rapport harmonique 
temple de Pestum, le Parthenou, la colonne Tmjanc, et par sa Thcforie du module 
Nimes, 1862). Nous nous plaisons ä reconnaitrc ici que LAures a_ retrouvexle systeme 
syfmdtrique de l'architecture grecque, et qu'il ne peut resterhziucurn doute sur cette de- 
couverte, dans l'esprit des personnes familier-es avec ces matieres. Nous apprenions d'au- 
tout mieux sa theorie, d'ailleursindiscutable, puisqu'elle s'appuie sur des elements 
mathematiques, que nous avons cherche longtemps la clef de ce probleme, et que nous 
avons, comme bien d'autres, accuse Vitruve de ne la point posseder. Or, M. Aures nous 
prouve au contraire que le texte de Vitruve s'accorde de tous points avec les rapports 
de mesure (la symetrie) des monuments antiques. (Voyez Theorie du module däzluite du 
texte de Vitruve, 1862.) 
' a Eurhytlimia est venusta species commodusque in compositionibus mernbrorum 
a aspectus. Hoc efticitur cum membra operis convenientia sunt, altitudinis ad latitu- 
H dinem, latitudinis ad longitudinem et nd summum omnia respondeant suas symetriae. v 
(Lib. l.)
	        
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