Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

[ SYMBOLE ]  510  
a une estoire ou de Troie ou autre, on voit les fes des preudomes qi Qa, 
a en arriere furent, aussi com s'ils fussent present; et einsi est-il de 
u parole: car quant on oi .1. roumans lire, on entent les aventures aussi 
a com s'eles fussent empresent. Etl puis c'en fait present de ce qi est 
u trespasse, par ces .II. choses puet-on a memoire venir..... Car je 
u vous envoie cest escrit par painture et par parole, pour cou que qant 
a je ne serai presens, que cis escris par sa painture et par sa parole me 
(z rendie a vostre memoire come present... n 
Les fabliaux si souvent representes dans nos sculptures et peintures 
des X1118, x1ve et xv? siecles, sont, la plupart du temps, un enseignement 
moral destine a s'imprimer dans la memoire par les yeux. Mais ces re- 
presentations ne peuvent etre confondues avec les figures symboliques, 
qui" sont d'un ordre plus eleve, et demandaient une certaine dose de 
metaphysique pour etre comprises. Il n'est besoin de faire ressortir 
quelles ressources la symbolique du moyen age offrait aux artistes, et 
combien, a tout prendre, elle etait plus poetique que ne peuvent Yetre 
ces representations banales d'ornements et de figures sans signification 
pour la foule, dont nous recouvrons nos monuments depuis la renais- 
sance. Aussi n'est-il pas surprenant que Findiiference pour toutes ces 
sculptures, fussent-elles allegoriques, ait remplace, chez le peuple, l'in- 
teret qui s'attachait a des symboles dont chacun dechiffrait le sens. 
C'est ainsi que l'art chez nous ne s'est plus adresse qu'au dilettantisme, et 
a cesse de penetrer dans la vie de tous, du petit au grand; et que sous 
le regne d'un classicisme de convention, a cote des amateurs, il ne se 
trouve plus que des barbares. 
Le moyen age n'a point regulierement adopte, comme les Byzantins 
dans leurs peintures, le symbolisme des couleurs. Quelques personnages 
sont representes avec des vetements colories habituellement de la meme 
maniere, mais on ne saurait trouver la la trace d'un systeme uniforme- 
ment admis. Le rouge et le bleu, ou le pourpre et le bleu, sont genera- 
lement affectes aux vetements du Christ et de la Vierge a dater du 
xmesiecle, mais a cette regle meme on trouve de nombreuses exceptions. 
Dans la liturgie cependant on admettait, soit pour les voiles, les pare- 
ments des autels, soit pour les vetements sacerdotaux, certaines cou- 
leurs symboliques dont Yantiquite orientale fournit la signification. Les 
artistes imagiers ne semblent pas avoir site tenus d'observer ces regles 
dans les representations qui leur etaient demandees. Il n'en est pas de 
meme pour les ornements peints ou dores qui enrichissent les vetements 
des statues. Ces ornements ont presque toujours un sens symbolique. 
C'est ainsi que sur le manteau ou la robe de la Vierge, on voit figures le 
lion de J uda, la fleur de lis; sur le vetement du Christ, des croix; sur la 
robe de saint Jean Fevangeliste, des aiglettes. Les armoiries elles-memes 
peuvent etre considerees comme des figures symboliques, et l'impor- 
tance qu'elles avaient prise des le X1116 siecle indique combien le goüt 
pour le symbolisme avait penetre la societe du moyen age.
	        
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