Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

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encore a celle des Byzantins, sans beaucoup la connaitre,puisque Yeveque 
de Mende pretend que les Grecs, par des raisons de convenance, ne 
peignaient les figures des saints ou des personnages divins que de la täle 
au nombril, dest-a-dire en buste. On reconnait facilement, en lisant le 
chapitre III du Rationale, que Guillaume Durand partageait Yhesitation de 
beaucoup de prelats italiens a cette epoque, au sujet de Yopportunite ou 
de la convenance des images, sculptees surtout, dans les eglises. Il sfetend 
longuement sur les passages de l'ancienne Loi et les arrets des conciles, 
oii les images sont interdites dans les lieux saints; il reconnait d'ailleurs 
que la peinture emeut l'esprit plus que Fecriture. Aussi est-il dispose a 
l'admettre; mais la maniere irague dont il en parle et le silence presque 
absolu qu'il garde sur la sculpture, font assez voir qu'il ne se faisait pas 
une idee nette des grands poemes de piefre qui recouvrent nos monu- 
ments religieux du Nord. 
Le succes des Bestiaires pendant les xne et xme siecles s'explique par 
cet amour pour le symbolisme qui alors possedait tous les esprits. Ces 
animaux, reels ou fantastiques, auxquels ces traites attribuent des qua- 
lites si etranges, et qui ne sont que des symboles des vertus divines ou 
des mauvaises inspirations du demon, sont representes en grand nombre 
sur nos monuments. Chez le peuple, beaucoup de ces animaux vivaient 
dans les imaginations des avant le christianisme. Les legendes qui s'y 
rattachaient, ou les proprietes qu'on leur pretait, dataient de loin, et 
avaient ete christianisees deja par les Peres. Symboles paiens, souvent 
les Bestiaires etaient changes en symboles chretiens. On pourrait citer un 
certain nombre de ces animaux qui, certainement, avaient leur signifi- 
cation symbolique paienne. Le pantheisme, qui observait la nature avec 
tant de perspicacite, et qui etablissait son systeme religieux sur cette 
observation, ne pouvait manquer de faire, dans bien des cas, delümimal 
un symbole; sans compter que, dans Pantiquite, le symbolisme attache 
a l'animal allait jusqu'a le rendre sacre, comme le beauf chez les Egyp- 
tiens, par exemple. Pendant la periode la plus elevee du moyen age, 
tous les hommes verses dans Fetude des mysteres de la religion donnaient 
aux saintes Ecritures quatre sens differents : selon eux, elles peuvent 
etre interpretees dans 1e sens historique, allägorique, tropologique et ana- 
900102401. D'apr'es ce "principe, par la meditation, tout homme peut, des 
faits materiels, arriver a l'enseignement moral, d'on il decoule (en consi- 
derant les choses de ce monde mues par une volonte divine) que tout 
fait ne se produit que pour une fin morale, est le symbole visible d'un 
phenomene intellectuel, d'une intervention divine, d'une puissance mo- 
rale. Du moment qu'apres les Peres on admettait que des faits historiques, 
tels que ceux contenus dans PAncien Testament, ou que le Cantique des 
cantiques, par exemple, ne süätaient produits qu'en prevision de la venue 
du Christ et de Yetablissement de son Eglise; que les saintes Ecritures 
Voyez Guillaume Durand, Rationale divin. officn, Prommium, p,
	        
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