Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

f SYMBOLE ]  502  
plus qu'aucun autre, observateur et methodique. L'observation des phe- 
nomenes naturels, un classement parmi ces phenomenes, le conduisent 
bientot a donner une forme, une personnalite a ces phenomenes, eta 
assigner un rang ou une fonction a ces personnalites. De la tout un ordre 
de symbolismes qui constituent une religion, du moment que les idees 
metapliysiques coordonnent et dominent cet ensemble. Pour la foule, 
le symbolisme suffit, il est toute la religion; pour les esprits eclaires, le 
symbolisme n'est qu'une expression des forces de la nature. Pour nous, 
descendants de ces races de l'lndus, il nous est encore aujourd'hui bien 
(llffICllG de concevoir une religion entierement depouillec de symbo- 
lisme; il n'est donc pas surprenant qu'a l'origine du christianisme, le 
symbolisme füt partout. Il fallait trouver une transition entre le pan- 
thcisme et le monotheismc; la transition fut si longue, qu'elle s'etablit 
ilefinitivement chez les Grecs et les Latins. C'est qu'en effet le Semite seul 
est apte a concevoir le monotheisme; aussi n'a-t-il ni art, ni poesie, ni 
methode, ni philosophie. Les phenomenes de la nature ne l'inspirent 
pas, il n'y voit que l'effet d'une loi immuable du Dieu unique, dont les 
fins n'excitent chez lui ni curiosite, ni besoin de savoir. Pour FAiya, au 
contraire, tout dans la nature vit, agit, lutte, se renouvelle, et la mort 
n'est qu'un changement de forme de la matiere; tout, pour lui, est un 
sujet de meditation. Il veut classer, il veut se souvenir, il veut faire 
comprendre le resultat de ses observations : pour cela il compose une 
mythologie, et celle-ci devient si puissante, qu'il peut a peine s'en 
defaire lorsqu'il se rallie au monotheisme du Semite. 
C'est ainsi que le christianisme, a son debut dans le vieux monde 
pantheiste des Grecs et des Romains, est oblige de menager ce sentiment 
inne chez les peuples de race aryenne. Il cache une idee metaphysique 
sous un symbole mythologique, pour faire penetrer le christianisme 
dans l'esprit de la foule.  
Les peintures des catacombes de Rome conservent encore des traces de 
ces compromis entre l'ancienne mythologie et le christianisme. Orphee 
attirant les animaux sauvages au son de sa lyre (fig. l) symbolise le Christ, 
dont la parole va reunir les hommes sous une meme loi de charite 1. 
Plus loin c'est une figure symbolique nouvelle, le pasteur portant la 
brebis egaree sur ses epaules; mais c'est encore une maniere de person- 
nifier le Christ, c'est une personnification de Jesus empruntee a l'une de 
ses paraboles. 
Le besoin d'analyse, de classement, de methode, en un mot, porte la 
race aryenne a diviser la puissance superieure et a admettre l'antago- 
nisme au sein meme de l'ordre divin. D'un autre cote, l'esprit logique 
de l'Arya, son sens pratique, le portent a concevoir Funite, le moteur 
unique. Pour contenter ces deux sentiments nes avec lui, mais qui ne_ 
se developpent que successivement, l'Arya symbolise toutes les divisions 
Voyez Bosio, Rama sotterranea, p. 239, et Pcrret, les Catacombes de Home.
	        
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