Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

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SYMBOLE 
le malheureux etage superpose depuis, et dont le moindre defaut est 
de rendre incomprehensible la disposition du rez-de-chaussee. L'ordre 
admis, examinons avec quel art notre maitre le construit, lui donne un 
style, le style, celui qui ressort d'une juste application de principes 
vrais. Philibert de l'0rme ne pouvait ou ne jugeait pas a propos de 
dresser des colonnes ioniques monolithes. (Ifetait par une superposition 
de tambours qu'il les construisait. Il accuse franchement sa structure, il 
separe les tambours tailles dans des assises hautes de pierre de Saint-Leu 
par des basses assises de marbre formant comme des bagues, des anneaux 
cerclant le fut. Sur ces tambours de marbre il sculpte des attributs de- 
licats, 51 peine saillants, comme pour mieux faire ressortir le prccieux 
de la matiere. Sur les tambours de pierre, ce sont des cannelures, et sous 
le chapiteau, pour menager une transition entre la froideur des füts et 
la richesse du couronnement, il fait courir devant les cannelures des 
branches de laurier. 
Qu'on applique les ordes antiques avec cette sagacite, en les subor- 
donnant a un mode de structure impose par la matiere, nous l'admet- 
         
certes personne ne contestera Yelegance de ce fragment d'architecture, 
surtout si par la pensee on le degage de toutes les superfetations har- 
bares qui Fecrascnt. Mais qu'on reprenne aujourd'hui ce charmant 
motif sans tenir compte des raisons qui l'ont fait adopter, alors le style 
disparait. Il ne reste qu'un pastiche sans l'intelligence de l'original, une 
traduction vague et confuse d'un langage simple, logique et clair. Pour 
posseder le style, l'oeuvre de l'architecte ne peut se passer düdees pen- 
dant sa conception, et de l'intervention de la raison pendant son deve- 
loppement. Toutes les splendeurs de la sculpture, la richesse et la pro- 
fusion des details, ne sauraient suppleer au manque düdees et a l'absence 
du raisonnement.  
SYMBOLE, s. m. Image idealisant les qualites d'un personnage, les 
phenomenes naturels, ou cachant une idce metaphysique 1; c'est la 
forme poetique qui se grave dans l'esprit d'un peuple, mieux que ne 
peut le faire une definition seche. Jesus se compare au pasteur, les 
peintres des premiers temps du christianisme le representent entoure de 
brebis. Cette image symbolique en dit plus que tous les raisonnements 
tendant a demontrer que Dieu considere les hommes avec la sollicitude 
du berger veillant sur son troupeau.  
Le symbolisme appartient aux races superieures, il est le premier et 
le plus puissant vehicule de l'art et de la poesie. La mythologie du Väda 
est toute symbolique, comme celle des Grecs, et elle est plus claire, plus 
_large, plus pres de la nature. L'homme de race superieure, le blanc, est 
1 Dans le culte catholique, par exemple, la nappe de l'autel, le tabernacle, le feu, 
l'encens, le calice, sont des symboles sous lesquels se cache une idce mctaphysique.
	        
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