Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

l- 39 -I [ ROSE ] 
ROSE, s. f. C'est le nom qu'on donne aux baies circulaires qui s'ou- 
vrent sur les parois des egliscs du moyen age. Uoculus de la primitive 
basilique chretienne, perce dans le pignon eleve {tu-dessus de Yentree, 
parait etrc l'origine de la rose du moyen age. Mais Jusque vers la fin 
du x11" siecle, la rose n'est qu'une ouverture d'un faible diametre, 
depourvue de chassis de pierre : c'est une baie circulaire. Liarchitecture 
romane francaise du Nord et du Midi n'emploie que rarement ce genre de 
fenetre, qui n'a guirre alors plus de 50 centinietres a l metre de diametre. 
Mais a dater de la seconde moitie "du XII" siecle, lorsque Fecole lafique se 
developpe, les roses apparaissent, et prennent des dimensions de plus en 
plus considerzibles, jusque vers le milieu du xme sieele. Alors, surtout 
dans Flle-de-France et les provinces voisines, telles que la Champagne et 
la Pirardie, les roses s'ouvrent sous les voütes, dans toute la largeur des 
nets. En Normandie et en Bourgogne, au contraire, les roses niappa- 
raissent que tard, dest-a-dire vers la fin du xme siecle. 
La baie circulaire appartient a toutes les epoques de l'architecture, 
depuis le Bas-Empire. Matis de Foculus rsiunan, non vitre souvent 1, a la 
rose occidentale de la cathedrale de Paris, il y a un progres. CommgnL 
ce progres s'est-il accompli? Pourquoi la figure circulaire a-t-elle en; 
adoptee? Telles sont les questions posees tout (l'abord et auxquelles 
il faut repondre. Nous devons distinguer, entre les roses, celles qui 
s'ouvrent dans les murs pignons de celles qui n'ont qu'une importance 
secondaire. 
On comprend, par exemple, que dans une grande nef comme celle 
de la cathedrale de Paris (voy. CATIIEDRALII, fig. 2 et L1), si Fon voulait 
ouvrir des baies au-dessus de la galerie du triforium pour alleger la 
construction et fournir de la lumiere sous les combles de cette galerie, il 
eut ete fort disgracieux de donnera ces ouvertures la forme d'une fenetre. 
Une rose, au contraire, allegissait la construction en etresillonnant les 
piles, et donnait a ces baies une apparence partieuliere ui les distin- 
guait entre les claires-voies vitrees. q 
Pour ces roses secondaires, la pensee dietresillonner les macoilneries 
tout en les zillegisszlnt, avait du, en maintes circonstances, imposer la 
ligure circulaire. (l'est ainsi, par exemple, qu'a la base des tours de la 
cathedrzile de Laon, l'architecte a pratique des ouvertures circulaires de 
preference a des baies avec pieds-droits, pour donner plus de solidite 
a Yonvra re. 
Mais cgs vides circulaires, du moment qu'ils atteignirent un diametre 
de 3 a A metres, etaient bien tristes, surtout s'ils nüätaient point vitres, 
comme a Notre-Dame de Paris, au-dessus du triforium. Les arehitegtgs 
penseront donc ales garnir de deconpures de pierre plus ou moins 
riches. Si ces roses etaient destinees a etre vitrees, ces decoupures de 
pierre maintenaient les vitraux comme le ferait un chassis de bois ou 
de fer, et pouvaient resister a la pression du vent. 
l Voyez FENETIuz, tig. l, 2, 3 et 6.
	        
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