Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

1177 
STYLE 
mosaique dans le caractere grec-byzantin decore la voüte de l'abside f. 
Autrefois des stucs graves et peints garnissaient les parois de Peglise. 
Ces enduits, enleves dans les parties inferieures, ne se voient plus qu'a l'in- 
terieur de la tour du clocher central, et notamment aux baies de ce clo- 
cher, lesquelles se composent d'une arehivolte reposant sur deux colon- 
nettes engagees. Or, ces areliivoltes et les colonnettes sont entierement 
obtenues a l'aide d'un stuc blanc, fin, tres-dur, recoupe au ciseau pen- 
dant qu'il etait encore frais. Voici (Hg. l) la moitie d'une de ces baies; en 
A et en B, sa coupe. 
Les arts, a Yetat barbare, n'excluent point la profusion des ornements; 
c'est plus souvent le contraire qui se voit. On ne saurait douter que l'ar- 
chitecture carlovingienne, d'une si grossiere structure, elevee habituel- 
lement a l'aide de materiaux sans valeur, mal choisis et plus mal em- 
ployes, ne fut revctue d'une ornementation tres-riehe, mais obtenue par 
des moyens rapides et peu eoüteux. Le stuc se pretait a ce genre de 
(lecoration courante, et de toutes les traditions d'art des Romains, celle-la 
avait du persister a cause des facilites que fournit l'emploi de sem- 
blables procedes. Elever des murs en moellon, et, quand la batisse est 
achevee tant bien que mal, en dissimuler les irregularites, les taton- 
nements, par un enduit sur lequel des graveurs, sculpteurs, viennent 
intailler des ornements pris sur des etoffes, des meubles et des usten- 
siles tires de l'0rient, c'etait la evidemnlent le procede qdcmployaient 
volontiers les naifs architectes de la premiere periode du moyen age, 
Ce procede ne demandait ni beaucoup de calculs, ni les previsions 
savantes de nos maitres des xlrf et Xllle siecles. Quelques edifices car- 
lovingiens laissent apercevoir des traces de-stucages sur des voütes et 
xneme sur des chapiteaux 2.  
Plus tard les stucs ne furent plus que de tres-delicates applications 
d'ornements, de treillis, de quadrilles flcuronnes, sur des surfaces unies, 
afin d'en rechauffer la nudite. (Voy. APPLICATION.) 
STYLE, s. m. Il y ale style; il y a les styles. Les styles sont les carac- 
teres qui font distinguer entre elles les ecoles, les epoques. Les styles 
d'architecture grecque, romaine, byzantine, romane, gothique, dilfe- 
rent entre eux de telle sorte, qu'il est aise de classer les monuments 
produits de ces arts divers. ll eüt ete plus vrai de dire : la forme grecque, 
la forme romane, la forme gothique, et de ne pas appliquer il ces carac- 
teres particuliers de l'art le mot style; mais l'usage süätant prononce, on 
admet : le style grec, le style romain, etc. 
Ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici; nous avons fait ressortir dans 
1 C'est la seule mosaique de ce genre que nous possedions en France. 
2 Les gros chapiteaux de l'ancien narthex de Saint-Rami de Reims, ceux de lzi crypte 
de Saint-Lament de Grenoble, et meme des chapiteaux de l'abside de lkiglise (Flssoire, 
sont de simples corbeilles de pierre couvertes de figures et d'ornements de stuc.
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.