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tracee en G sur la section horizontale n'est donc pas un simple orne-
ment; cctte prolongation sert de butee aux sommiers et maintient leur
ecartement.
Les cheminees des chäteaux de la Ferte-lllilon, de Pierrefonds, de
Fhotel de Jacques Coeur 21 Bourges, et de beaucoup d'habitations qui
(latent du xv" siecle, presentent d'heureuses combinaisons de sommiers
51 la fois tres-solides et decoratifs.
On donne aussi, dans certaines provinces, le nom de sommiers 51 (les
poutres ou poitmnx qui, poses sur des piliers, sont destines Z1 porter (les
pans de bois de fagades de maisons (voy. BOUTIQUE, MAISON, PAN DE Bois).
Dans Flle-de-France, les grosses pierres, sortes de chapiteaux poses sur
les piles d'angles ou sur la tete des jambes etrieres recevant les bouts
des 1)0itl'llllX et les poteaux corniers des pans de bois, etaient egalement
appuies sommiers.
SOUBASSEMENT, s. 111. Ordonnance inferieure d'un editiee ou d'une
portion (Feclifice. Le sciubassement differe du socle en ce qu'il se compose
de plusieurs assises, qu'il prend une certaine importance en hauteur, en
saillie, en richesse, tandis que le socle n'est qu'une simple assise formant
un empattement peu prononce. Un pilier, une colonne, peuvent reposer
sur un socle, qui alors est isole comme ce pilier ou cette colonne. Le
caractere du soubassement, outre son importance, est (Yetre continu.
Le bahut qui recoit les piliers d'un cloitre, par exemple, est un veritable
soubassement. Un batiment dont le rez-de-cliaussee est eleve de 2 ou
3 metres au-dessus du sol exterieur, repose sur un soubassement. Ce
soubassement peut alors etre perce de baies donnant du jour dans une
crypte ou cave.
La plupart des eglises romanes possedent des cryptes en partie prises
aux depens du sol, partie au-dessus du pave exterieur; ces demi-sous-
sols forment un soubassement sur lequel s'elevc le monument. Les
architectes du moyen tige ayant pour habitude, des Fepoque la plus
ancienne, de soumettre la proportion de l'ordonnance OXLÜIÄOÜPO a
celle de l'ordonnance interieure, il en resultait que si une abside, par
exemple, devait s'elever' sur une crypte a demi enterree, l'ordonnance
architectonique de cette abside ne commeneait qu'au-dessus de cette
crypte; des lors il fallait que la partie de celle-ci, vue exterieurement,
format un soubassement distinct de l'ordonnance architectonique, qui
ne commeneziit qu'au niveau du sol du choeur. Ce principe, adopte dans
les plus beaux monuments de Fantiquite, fournissait des motifs dont les
maitres du moyen age ont su tirer parti. C'est dans FEst, le long des bords
du Hhin, qu'on trouve encore aujourd'hui les dispositions les plus gran-
dioses de soubassements d'absides. L'ecole rhenane, en s'inspirant jus-
qu'au X119 siecle du stylebyzantin, en avait adopte, plus qu'aucune autre,
les grands partis, la largeur et l'aspect monumental.
En fait de soubassements du commencement du X116 siecle, nous n'en