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SIEGE
neux tours espacees l'une de l'autre de 50 metres. En B, est le fosse.
Les assiegeants ont chemine jusqu'en G par les tranchees D. La ils ont
commence a dresser le bastillon E. Comme en pareil cas il faut se hater,
cet ouvrage est eleve par otages, en ifemptoyant que des bois courts,
faciles a manierk En G, est Iignre un angle du bastillon commence.
De gros pieux a de 3 a li inetres de longueur sont iiizhes en terre, relies
par des entretoises horizontales g) et par les goussets h. Entre ces sortes
de cliassis sont attaches les panneaux de clayonnages H, egalement
fiches en terre. Quand tonte la partie anterieure l (en face de l'ennemi)
est ainsi etablie, on apporte de la terre, des branches, des fascines, dans
l'espace clayonne, puis on monte un second rang de piquets et de clavon-
rages b; on continue a garnir de terre. A mesure que l'ouvrage s'avance
sur le devant, on le complete en arriere, et on le monte a la hauteur
voulue, ainsi que la rampe K, qui conduit a sa partie superieure. Sur
cette plate-forme sont poses de forts madriers, puis les pierrieres en
batterie, (lestinees a (letruire les defenses des tours. Pour battre les
engins des assieges M, une petite plaie-forme est supposee etablie en L.
Le chat est amene dans la galerie O, menagee sous le bastillon. Bien
abrite, il peut attendre le moment on on le coulera en 0', dans le fosse,
sur des remblais jetes par son orifice anterieur. Une vue eavaliere (lig. S)
fera, pensons-nous, completement saisir cet ensemble de travaux, qui
ne pouvaient se faire qu'avec beaucoup de monde et assez lentement.
Pendant des semaines, des hommes de corvee n'etaient occupes qu'a
abattre et cliarrier du bois, a faconner des elaies, a tresser des cordages,
a fendre du merrain. Les chefs militaires donnaient habituellement ces
travaux a l'entreprise, comme nous l'avons vu plus liant, et ces entre-
preneurs ont des- noms roturiers.
Mais une entreprise telle qu'un siege d'une place forte importante
elait longue, dispendieuse; la defense, depuis le milieu du xne siecle
jusque vers le milieu du XIVB, conserve evidennnent une superiorite sur
l'attaque. Jusqu'a cette (lerniere epoquc, le systeme d'attaque des places
ne se rnodilie pas d'une maniere sensible. Le temps des grands sieges
est passe en France, et les deux batailles de Crecy et de Poitiers se livrent
en rase campagne. Mais, sous Charles V, Bertrand du Guesclin ne s'en
tient plus guere aux traditions, et, comme tous les grands capitaines,
adopte un systeme d'attaque nouveau alors et qui lui fait obtenir des
resultats surprenants. Du Guesclin laisse de cote les moyens lents, qui
decouragent les troupes et exigent un attirail considerable, des terras-
siers, des approvisionnements enormes de bois, des charrois (llfficilcg
dans des provinces on les routes etaient rares et mauvaises. Gilace a son
Coup (Fmil prompt, a sa bravoure personnelle, a la confiance de ses
troupes devouees et aguerries, composees en grande partie de POULigP5
habitues aux fatigues, il ne s'embarrasse pas d'investir methodiquemgm
Cette mäthode ätail adoptäe (läjiu par les Roumains.