Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

 31  l BESTAUHATIUNX 
manifestes ces ouvriers de nos chantiers de restauration; Fempressement 
avec lequel ils nous aidaient avaincre des diflicultes qui semblaient 
insurmontables, les perils meme qu'ils alfrontaient gaiement quand" ils 
avaient une fois entrevu le but a zitteindre. Ces qualites, nous les trou- 
vons dans nos soldats, est-il surprenant qu'elles existent chez nos ou- 
vriers ? 
Les travaux de restauration entrepris en France, d'abord sous la direc- 
tion de la Commission des monuments historiques, et plus tard par le 
service des ediliees dits diocäsains, ont donc non-seulement sauve de la 
ruine des ticuvres d'une valeur incontestable, mais ils ont rendu un ser- 
vice immediat. Le travail de la commission a ainsi combattu, jusqu'a un 
certain point, les dangers de la centralisation administrative en fait de 
travaux publics; il a rendu a la province ce que FEcole des beaux-arts 
ne savait pas lui donner. En presencc de ces resultats, dont nous sommes 
loin d'exagerei' l'importance, si (luclques-uns. de ces docteurs qui pre- 
tendent regenter l'art de l'architecture sans avoir jamais fait poser une 
brique, deeretent du fond de leur cabinet que ces artistes ayant passe 
une partie de leur existence a ce labeur perilleux, penible, dont la plu- 
part du temps on ne retire ni grand honneur, ni profit, ne sont pas des 
architectes; s'ils cherchent a les faire condamner a une sorte d'ostracisme 
et a les eloigner des travaux a la fois plus honorables et plus fructueux, 
et surtout moins difficiles, leurs manifestes et leurs dedains seront oublies 
depuis longtemps, que ces edilices, une des gloires de notre pays, pre- 
serves de la ruine, resteront encore debout pendant des siecles, pour 
lemoigner du devouement de quelques hommes plus attaches a perpetuer 
cette gloire qu'a leurs interets particuliers. 
Nous n'avons fait qu'entrevoir d'une maniere generale les difficultes 
que doit surmonter l'architecte charge d'une restauration, qu'indiquer, 
comme nous l'avons dit d'abord, un programme d'ensemble pose par 
des esprits critiques. Ces diflicultes cependant ne se bornent pas a des 
laits purement materiels. Puisque tous les edifices dont on entreprend la 
restauration ont une destination, sont affectes a un service, on ne peut 
negliger ce cote d'utilite pour se renfermer entierement dans le role de 
restaurateur d'anciennes dispositions hors d'usage. Sorti des mains de 
l'architecte, Fedilice ne doit pas etre moins commode qu'il Fetait avant 
la restauration. Bien souvent les archeologues speculatifs ne tiennent 
pas compte de ces necessites, et bläment vertement l'architecte d'avoir 
eede aux necessites presentes, comme si le monument qui lui est confie 
etait sa chose, et comme s'il n'avait pas a remplir les programmes qui lui 
sont donnes. 
Mais c'est dans ces circonstances, qui se presentent habituellement, 
que la sagacite de l'architecte doit s'exercer. Il a toujours les facilites de 
concilier son role de restaurateur avec celui (l'artiste czliarge de satisfaire 
a des necessites imprcvues. D'ailleurs le meilleur moyen pour conserver 
un edilice, c'est de lui trouver une destination, et de satisfaire si bien a
	        
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