[ SIEGE ] 392
peut-etre Feglise de Saint-Sernin. Dans la partie superieure de ce bas-
relief est sculptee une scene representant un mort porte par des hommes
d'armes. Un ange reqoit Yäme qui, sous la figure d'un enfant, sort du
cadavre. On peut donc regarder ce bas-relief comme reproduisant reve-
nement qui termina le siege de Toulouse de 1218.
Deux faits importants ressortent du poeme sur la Croisade contre les
Albigeois. Le premier, c'est que le comte Sirnon de Montfort, pour pos-
seder une armee aguerrie et compacte qui lui permette d'entreprendre
et de poursuivre de longs sieges, est oblige de payer cette armee de ses
propres deniers, et que, pour se procurer les sommes necessaires, il
pille et raneonne le pays. Les barons, croises pour le rachat de leurs
peches, ne doivent que quarante jours de campagne; ilpfää quoi ils
s'en retournent chez eux, se preoeeupant d'ailleurs assez peu du resultat
de l'entreprise. Ce n'est pas sur ce personnel que peut compter Simmi
de Moutfort pour reduire une ville comme Toulouse et faire des travaux
de siege.
Tout chef militaire qui voulait avoir une armee propre ä poursuivre
et mener a {in une longue entreprise, telle qu'un siege, devait la payer,