Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

SCULPTURE 
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posterieure de quelques annees Z1 l'an 1200. Rien de pareil a Paris; le 
statuaire recherche l'etude de la nature des l 200, ne veut plus avoir affaire 
aux traditions romanes ou byzantines. Un fait indique combien l'ecole 
nouvelle reagissait contre ces traditions. En faisant des fouilles devant la 
porte principale de Notre-Dame de Paris, on a trouve une certaine quan- 
tite' de fragments d'un bas-relief central representant le Christ glorieux 
au jour du jugement, comme celui qu'on voit aujourd'hui : mais cette 
sculpture est empreinte du style archaique du xue siecle; d'ailleurs la 
pierre en est toute fraiche, sans aucune alteration produite par le temps. 
Ce bas-relief avait etc supprime peu apres avoir etc acheve, pour etre 
remplace par le sujet actuel, du a des artistes de la nouvelle ecole. Et 
en effet, lorsque l'on considere cette sculpture, eomposee de cinq figures, 
le Christ, deux anges, la Vierge et saint Jean, on remarque dans le faire 
de ces statues colossales des differences notables. Le Christ et un des 
anges, celui qui porte les clous, appartiennent deja a Tecole penchant 
vers le naturalisme, tandis que la Vierge, le saint Jean et l'ange qui 
porte la croix sont encore des sculptures archaicjues; cependant il etait 
impossible matcriellement d'introduire les deux premieres statues au 
milieu des trois autres. Elles ont du etre posees ensemble. 
De toutes les provinces, la Champagne marche bien vite dans la voie 
nouvelle, et la statuaire du portail de Notre-Dame de Reims en est la 
preuve. Le naturalisme a deja fortement penetre cette statuaire qui date 
de 12110 environ. Cependant, a propos de ce portail, il faut signaler 
des indecisions qu'on ne trouve point dans Fecole de Flle-de-France. 
Quelques iigures colossales, notamment celles qui, a la porte de droite, 
representent la Visitation, sont inspirees comme composition et execu- 
tion des Liraperies, de la statuaire romaine, dont il existait d'ailleurs  
Reims de nombreux debris. On ne trouve pas dans ce portail cette unite 
de style qui, sauf l'exception que nous venons de signaler a Notre-Dame 
de Paris, frappe dans la statuaire de Ylle-dc-France. Une autre ecole, 
celle de Bourgogne, si belle deja au commencement du xuc siccle, 
conserve sa liberte (l'allure pendant le xiue siecle, qu'il s'agisse de la 
statuaire ou de la sculpture d'ornement. La puissance, Yenergie, un 
faire hardi, vivant, sont les caracteres de cette eeole. Il ne faut pas lui 
demander, au moment de Femancipation des ecoles laiques, la finesse, 
le contenu, la distinction, qui forment les qualites de l'ecole de l'Ile-de- 
France. Elle cherche les grands effets, et elle les obtient. La sculpture 
bourguignonne participe peut-etre plus qu'aucune autre de l'archi- 
tecture; on peut se rendre compte de cette qualite en voyant les com- 
positions des pignons des eglises de Vezelay et de Saint-Pere l. Cette 
sculpture est, dans tous les monuments de cette province, grande 
däächelle, relativement a l'architecture, commande parfois les dispositions 
de celle-ci au lieu de s'y soumettre. Elle est d'ailleurs taillee avec une 
Voyez PIGNON, Hg. 8 et 9.
	        
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