Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

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tation reelle; il ÜUIIIPOSG, il recherche de prelerence les bourgeons des 
plus petites plantes, et, a l'aide de cet element, fort beau d'ailleurs, il 
arrive a produire des (nuvres de sculpture d'un aspect a la fois robuste et 
souple, d'un galbe large et gracieux, qui les placent au niveau des meil- 
leures conceptions antiques, sans toutefois leur ressembler. 
En adoptant un principe HOUVCZIÜ, ctranger aux traditions, quanta la 
composition des details de Yornementation, Pecole laique de l'lle-de- 
France donne a la sculpture sa place. Desormais elle ne se rcpand plus 
au hasard et suivant la fantaisie de l'artiste sur les monuments, ainsi que 
cela n'arrivait que trop souvent dans l'architecture romane. Elle remplit 
un role delini aussi bien pour la statuaire que pour Yornement. Si riche 
que soit un monument, l'artiste a le soin de laisser des repos, des sur- 
faces tranquilles. La sculpture se combine avec la structure, aide a la l'aire 
comprendre, semble contribuer a la solidite de l'oeuvre. Nous avons dit, 
dans l'article CHAPITEAU, comment les artistes de Pecole laique, au mo- 
ment oü cette eeole se forme, composent ce membre d'architecture de 
facon a lui donner non-seulement l'apparence d'un support robuste, mais 
a rendre sa Llecoration utile, necessaiire. Pour les baildeailx, pour les 
corniches, pour les encorbellements, ce principe est suivi avec rigueur, 
et ce n'est pas un des moindres inerites dc cette architecture francaise, 
logique dans sa structure, mais logique aussi dans la (lecoration dont elle 
est rcvctue, sobre toujours, puisqu'elle ne place jamais un ornement sans 
qu'il soit, pour ainsi dire, appelc par une necessite. 
On peut recourir aux articles BANDEAU, CnArirEAr, CLEF, CORBEAU, 
CORNICHE, Cnocnnr, CUL-DE-LALIPE, FLnnnoN, GALERIE, Gaufre, Sonnnan, 
TYMPAN, si l'on veut constater le judicieux emploi de la sculpture dans 
les monuments de l'ecole laique de 1170 a 1230. Il n'est pas de symptome 
plus evident de la sterilite (Pidecs de l'architecte que l'abondance irrai- 
sonnee de la sculpture. L'orne1nentation sculptee n'est, le plus habituel- 
lement, qu'un moyen de dissimuler des (lcfauts d'harmonie ou de pro- 
portions, qu'un embarras de l'architecte. En occupant ou croyant occuper 
ainsi le regard du passant, on dissimule des pauvretes ou des (lefauts 
tzhoquzints dans la composition, voire des maladresses et des oublis dans 
la structure. 
Sinceres, les maitres de notre belle epoquc d'art raisonnaient l'emploi 
de lbrnementation comme de toute autre partie essentielle de la batisse; 
cette ornementation nl-tait point pour eux un masque jete sur des n1i- 
seres et des vices de la conception. Sachant bien ce qu'ils voulaient dire, 
et ayant toujours quelque chose a dire, ils ne cachaient pas le vide des 
idees sons des {leurs de rhetorique et des lieux communs. Souvent la 
sculpture d'ornement est si bien liee aux formes de l'architecture, qu'on 
ne sait on finit le "travail du tailleur de pierre, ou commence celui du 
sculpteur. Le sculpteur, comme le tailleur de pierre, concouraient a l'oeil- 
vre ensemble, sans qu'on puisse etablir une ligne de demarcation entfü 
les deux ouvrages. Ces sculptures d'ornement, etaient d'ailleurs toujours
	        
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