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Sa construction, au dire de D. Bouillard, etait d'une apparence tres-ddeliee.
La chaire du lecteur, tres-ouvragee et soutenue sur un cul-de-lampe de
pierre dure, se composait de deux assises decorees d'un cep de vigne
ajoure 1. Le PäfGCtOlPG de l'abbaye royale de Poissy, bati par Philippe
le Bel, etait. plus vaste encore; il avait dans fnuvre [17 rnetres de lon-
gueur sur l? de largeur, et les clefs de voütes etaient posees a 20 metres
au-dessus du sol. (Xetait une admirable construction du xrve siecle, qui
subsista jusque sous le premier empire. Ce refectoire n'avait pas d'cpines
de colonnes.
Contrairement a l'usage, le refectoire de l'abbaye royale de Poissy
etait plante perpendiculairement a Feglise, a Fextremite sud du trans-
sept, donnant d'ailleurs sur un des cotes du cloitre.
Sauf quelques details, tels que les lavabo et les chaires de lecteurs,
les refectoires rentrent dans les programmes ordinaires des salles. Nous
ne croyons pas devoir en donner ici des figures, qui trouvent leur place
dans l'article specialemeut destine aux salles. C'est donc a cet article que
nous renvoyons nos lecteurs.
Les refectoires des communautes du moyen tige n'ont plus d'ana-
logues dans nos cdilices, tels que lycees, serninaires. Il faut passer la
Manche, et aller en Angleterre, pour trouver encore dans les vieilles uni-
versites de Cambridge et d'0xford les dispositions vastes, saines, bien
entendues, qui rappellent celles de nos anciens refcctoires ctetablisse-
ments francais. Encore les refectoires des communautes d'Anglcterre
sont-ils couverts par des charpentes lambrissees et bien rarement voütes
en maconnerie. Les refeetoires de nos grands etablissements francais
sont aujourd'hui des salles mal aerees, basses sous plafond, surmontees
(Potages, tristes, sümpregnant d'une odeur nauseabonde, et font regretter
les dispositions si larges et bien etenducs du moyen äge. En cela, nous
aurions quelque chose a leur prendre.
Les chateaux n'avaient pas, a proprement parler, de refectoires. Si l'on
reunissait un grand nombre de convives, la grandsalle etait transformera
en refectoire, mais cela n'avait lieu qu'a l'occasion de certaines solenni-
tes. Les garnisons, divisees par postes, prenaient leurs repas separement
dans chacun de ces postes, et le seigneur se faisait servir avec sa famille
dans le donjon ou dans ses appartements. (Voy. SALLE.)
REMPART, s. m. -'Voy. ARCHITECTURE
GRENEAU, HOURD, MACHICOULIS, SIEGE.
MILITAIRE,
CIIATEAU, COURTINE,
REPOSOIR, s. m. Il ne s'agit point ici de ces ouvrages provisoires de
tentures, que l'on eleve pour permettre aux processions de la Fete-Dieu
de stationner pendant quelques instants, mais de petits editices qu'on
elevait sur le bord des grandes routes pour offrir un abri aux voyageurs,
Voyez PI-list. de Saint-Germain des Präs, par D. Bouillard, p. 123.