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d'enfermer un fou. Cette cellule titäs-exiguä ne prenait de jour et d'air
que de Finterieur de Feglise. Il y avait bien 151 tout ce qu'il fallait pour
rendre fou un homme sense; nous n'avons pu savoir si dätait dans l'es-
poir de guerir ces malheureux qu'on les chartrait ainsi. Charles V fit ele-
ver un bel oratoire de boiseries 51 Saint-Rlerry, sa paroisse, pour une cer-
taine Guillemette, qui passait pour sainte. et se tenait constamment (ians
ce lieu, ou on la pouvait Voir en extase. Toute la cour avait grande foi en
sa sainlete et se recommandait ä ses prieres.
REDENT, s. m. C'est ainsi qulon nomme les deeoupures de pierre en
forme de dents qui garnissent Fiuterieur des compartiments des meneaux
de fenetres ou des intrados d'arcs, ou des gäbles de pignons (voy. FE-
NETRE, MENEAU). La ligure l donne un redent. Quelquefois ces redents
sont termines par un ornement feuillu, comme aux fenätres de la suinte
Chapelle du Palais 51 Paris.
Les redents sont simples ou redentes. La figure l presente un reflent
simple; la figure 2, des redents redentes de deux sortes. Le premier, A,
est le plus ancien et apparait deja au commencement du xiu" siecle; le
second, B, ne se rencontre guere qu'a dater de 12110. Dans le premier
de ces exemples, le double redent ne se compose que du mcme membre
de profil. Dans le second, il y a deux membres de pPOfllS, l'un pour le re-
dent principal, l'autre pour le redent secondaire. Quelques fenetres hautes
du transsept de la cathedrale d'Amiens montrent, dans les grands (cils de
leurs meneaux, des redents composes comme celui A. L'architecture de
Normandie de la {in du XIIIÜ siecle et du XIVe possede souvent des re-
dents composes comme celui qui est figure en U. ll est facile de recon-
naitre que ces portions des chässis de pierre sont eombinees pour dimi-
nuer les dimensions des panneaux des vitraux. Les redents düeils les
plus anciens sont enchasses dans la moulure circulaire (voy. la section a).
Plus Lard ils font partie de l'appareil meme des meneaux (voy. 1a sec-