Volltext: [Quai-Synagogue] (T. 8)

[VRECLUSOIB ]  4  
adoplee. Ges figures geometriques" remplissent habituellement (sauf 
celle B) les (nils superieurs des fenetres ä meneaux; c'est un moyen de 
diminuer l'espace ä vitrer et de maintenir les panneaux de verre. Les 
quatrefnruilles et quintefeuilles forment aussi des ornements sur des 
nus, eL alors sont aveugles; les extremites de redents sont frequenlmenl 
ornees de bouquets feuillus (voy. FENETRE, MENEAU, REDENT).  
i 
RECLUSOIR, s. m. Il etait d'usage de pratiquer, anpres de certaines 
eglises du moyen age, de petites cellules dans lesquelles senfermaient 
des femmes renoncant pour jamais au monde. Ces reclusoirs avaient 
le plus souvent une petite ouverture grillee s'ouvrant sur l'interieni' 
de Yeglise. Le P. Dubreul' raconte qu'une certaine Alix la Bourgottta 
s'etait fait enfermer ainsi dans un petit logis proche du grand portail de 
Peglise des Innocents : u Et pour remarque, ajoute-t-il, se voit encore 
a un treillis en une petite fenetre qui a vene dans Feglise, par on elle 
a entendoit la messe.  Un tombeau de bronze avait ete eleve a cette 
recluse en la chapelle Notre-Dame, en 1h66. Toutes les recluses n'e'taient 
pas volontaires. a Renee de Vendomois ayant fait" tuer son mari n, dit 
Fabbe Lebeuf en parlant du reclusoir des saints Innocents, a le roi, en 
a consideration du duc dürleans, lui fit grace en M185 ; et le parlement, 
a entre autres punitions, la condamna a demeurer perpetuellement re- 
a cluse et mur-de au cimetiere des Innocents, en une petite maison qui 
a lui devoit etre faite... J'avois pense, ajoute Lebeuf, que la turriculff 
a octogone et isolee que l'on voit dans ce cimetiere auroit pu etre la pri- 
a son qu'on lui donna. n Mais Fedicule dont parle Lebeuf etait bien 
plutot une lanterne des morts, comme il etait d'usage d'en elever dans 
presque tous les cimetieres du moyen fige. 
Le memeauteur rapporte qu'en Feglise Saint-Medard u avoit ete fait 
a comme en plusieurs autres de Paris, au xiv" et xve sieele un reclu- 
u soir, cfest-Ii-dire une cellule oü vivoit une femme recluse pour le reste 
a de ses jours. v  
Il n'y avait jamais, dans chaque eglise, qu'une seule recluse a la fois, 
celles qui pretendaient lui silecerler attendaient qu'elle fut morte. Cet 
usage etait fort ancien, puisque dans l'ancienne abbaye de Saint-Victor, 
et avant sa reconstruction par Louis le Gros, une certaine Basilla, re- 
cluse, avait ete ensevelie dans le reclusoir ou elle avait passe sa vie 2. 
On voit encore dans Yeglise du Masfd'Azil (Ariege), proche du choeur 
et dans Fepaisseur du mur, une petite cellule dans laquelle il etait d'usage 
837. 
 1 Thädtre des antiq. de Paris, cSdit. de 1612, p. 837 
dioc. de Paris, t. I, p. 80. 
2 Ijabbä Lebeuf, Hist. du dioc. de Paris, t. Il, p. 5112. 
Lebcuf, 
Ifabbä 
Hisl.
	        
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