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elle se prete facilement a tout labeur, pourvu qu'elle entrevoie au bout
un laien-etre purement materiel; depourvue (Faspirations elevees, de
base philosophique, ne se souciant guere de l'inconnu, elle demeure
stationnaire du jour ou elle a, grace a son travail et a son industrie,
eleve un ordre social passable. La troisieme, la race noire, est ardente,
violente, ne reconnaissant d'autre puissance que la force materielle, su-
perstitieuse, guidee par ses besoins physiques ou son imagination mobile
et dereglee. Aucune de ces trois races principales, bien distinctes, n'a pu
faire eclore un art. Les races blanches pures ne savent se preter a ce
qu'ils exigent de soins materiels, (Vetudes et de travaux; les races jaunes
ne peuvent les elevei" qu'a la hauteur d'un metier. Quant au noir, de-
ponvu de ce regulateur qui n'abandonne jamais l'esprit du blanc, inca-
pable de fixite dans ses idees, il laisse son imagination segarer jusquüi
concevoir et a enfanter des monstres en toute chose. Il est adroit, subtil,
ingenieux, mais trop fantasque pour etre artiste, comme nous l'enten-
(lons depuis Yantiquite; car il n'est pas d'art sans lois, sans principes.
Le noir n'admet l'intervention de la loi que dans l'ordre physique; pour
lui, la loi, c'est la force materielle, mais son intelligence n'en admet pas
dans le domaine des choses de l'esprit. Or, si le blanc et le noir (ce der-
nier en proportion minime) se trouvent reunis, l'art se developpe rapide-
ment et dans le sens du progres incessant. Dans le melange de Yelement
blanc et jaune, l'art eclet aussi, mais penche vers Fhieratisme.
Nous ne pretendens montrer ici que certaines grandes (livisions faciles
a apprecier; car, dans l'organisme de ce monde, les choses ne sont pas
aussi simples et tranchees : ainsi, par exemple, la philologie a demontre
de la maniere la plus evidente que les races dites semitirjues ne sont pas
des Aryans, qu'elles appartiennent 21 un autre groupe; elles se rappro-
chent encore moins des jaunes ou des races melaniennes, mais cepen-
dant elles tiennent par un point a ces dernieres par la vivacite et la
mobilite de leur imagination. Pas plus que le blanc ou le noir, le Semite
seul n'est artiste, ou, s'il le devient par le contact d'un apport relative-
ment faible du blanc, c'est dans le sens hieratique absolu.
Au contraire, si un noyau aryan considerable se trouve en contact
avec un peuple semitique, le ferment intellectuel qui en resulte produit
un developpement d'art splendide, et dans le sens de la recherche, du
progres. La civilisation grecque en est la demonstration la plus eviilente.
On ne manquera pas ici de nous accuser de materialisme. Mais qu'y
pourrions-nous faire? Il y a si longtemps qu'on nous repait de phrases
vides lorsqu'il est question de discuter sur les arts ou de delinir leurs
qualites, que l'envie nous a pris de traiter cette faculte de l'aime hu-
maine a l'aide de l'analyse et du raisonnement.
On l'a bien fait pour la philosophie, nous ne voyons pas pourquoi on
118 16 füfflit PRIS ä propos des arts. Quand vous nous aurez dit que des sta-
tuaires sont dociles au souffle de finspzfralion, ne pouvant croire serieuse-
ment que Minerve les protege, si vous ne nous dites pas de quoi l'inspi-