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du mort etait posee sur une sorte de credence ajouree, plaeäg 51H13
sepulture. Un dais tenu par des pilettes formant cloture tenait lieu du
poele, de Yaristato dont nous avons parle. Il ne semble pas que dans les
provinces du nord de la France on ait adopte (si ce n'est pendant les
epoques merovingienne et carlovingienne) la disposition de certaines
Sepultures italiennes et orientales cliretiennes, disposition qui consistait
en un sarcophage recevant reellement le corps, eleve sur des pieds et
surmonte d'un cdicule en facon de dais. Le tombeau du roi Guillaume I",
depose dans la basilique de Montreale, a Palerme, etait ainsi concu. Il
Consiste en une cuve de porphyre elevee sur deux pieds ajoures. Un toit
reposant sur six colonnes de porphyre protege la cuve. Alors (au XIIe siecle),
en France, on placait les corps en terre, dans un cercueil de pierre, de
bois ou de metal, et le monument visible n'etait, comme nous liavons
deja dit, qu'un simulacre, une indication de la place oii reposait ce
corps. Il est fort important de ne pas perdre de vue ce principe, qui
inilue sur la composition de tous les monuments funeraires francais,
depuis le XIIG siecle au moins.
Quand saint Louis fit refaire, dans Feglise abbatiale de Saint-Denis,
la plupart des tombeaux de ses predecesseurs, l'artiste charge de ce
travail adopta un parti mixte. Ne voulant pas encombrer le transsept
au milieu duquel ces tombes sont placees, et ayant a menager la place,
n'ayant pas laeut-etre des ressources suffisantes, il ne put elever un
edicule sur chaque sepultsire. Les rois et reines furent places sur des
socles deux par deux; derriere leur tete fut dresse un dais double en
forme de chevet ou de dossier, et deux colonnettes accompagnant et
surmontant ces dais permirent de poser sur leurs chapiteaux, et entre
leurs füts, des llambeaux. Peut-etre, certains jours, des poeles (Yetoffe
attaches a ces colonnettes etaient-ils tendus sur chaque tombe. C'est ici
Fnggaginn de parler des illuminations des tombes, usage qui remonte a
une tres-haute antiquite. Les Grecs illuminaient les monuments funebres,
et la plupart des tombeaux qui existent encore en si grand nombre dans
la Syric centrale sont surmontes de pyramides 51151305665 de facon a placer
des lampes sur de petites consoles menzrgees cet effet le long des pans
inchnesn Depuis Fetablissement du christianisme dans les Gaules, on
ilimninait 1QS cirnetieres a l'occasion de certaines fetes, et chaque nuit un
fanal etait allume dans leur enceinte. Quelques tombeaux du moyen age
posgädent encore les herses de ferqui etaient destineesa porter des cierges,
et les tombeaux releves par Louis IX a Saint-Denis adoptentce parti.
La figure 18 represente un de ces tombeaux doubles 2. Cette disposi-
Syrie centrale.
mte Melchlor de VÜZQÜ;
1 Voyez l'ouvrage de MI le tcznbc-aux replacäs depwS Peu dans le transseptf ,ou,lls 8.6
2 Tgutes les c-ffigies de ces o. S Les socles, dossiers et colonncttes ont etc rotnblls
t o aient avmt 1793, sont anclcnnc l S fragments (IÜPORÜS dans les magasins de
r uv f et, sur 0
de GalgnmrcS
d apr-es les dessmS
l'abbaye.