539
VOUTE
toute la largeur ab, et celle de la premiere travee tournante la meme lar-
geur Ces archivoltcs ont Pepaisseur totale de la pile, a quelques cen-
tinietres pres. La colonnette C monte jusquää la haute voüte, pour porter
iin seul an; (vcy. CATIIEDRALE, fig. LiS), puisque nous sommes dans la
partie gironnante du choeur; la colonnette D porte a la fois et l'arc-dou-
bleau A et les deux arcs ogives 0 du collateral gironnant. Les travees T
etant plus etroites que celles T' paralleles au grand axe, il en resulte que
le nerf G vertical, qui recoit le boudin principal G' de Parchivolte, se
trouverait, dans la travee T tournante, en retraite du nu H, et qu'il ne
parait point. Ainsi ce sont les arcs qui ont donne rigoureusement la
position des nerfs et colonnettes de cette pile cylindrique. Si nous mon-
trons la vcüte du collatäral (fig. A2), avec une des piles de la partie
gironnante, nous voyons comment les archivoltes penetrefnt dans la pile,
et comment les arcs-doubleaux et arcs ogives du collateral, a cause de
leur plus grande ouverture, ont leur naissance placee plus bas que celle
de ces archivoltes. Nous voyons aussi comment sont traces ces arcs
ogives, suivant une courbe dans leur plan horizontal. La figure A3 ex-
plique ce trace, En A, sont les grosses piles du sanctuaire; en B, les piles
d'entree des chapelles. Les clefs G des arcs ogives sont posees au milieu
de la ligne ab de clef des voutains de remplissage, qui reunit le sommet
de Yarc-doubleau d'entree des chapelles au sommet de Farchivolte.
Afin de ne pas avoir en e un angle trop aigu, le constructeur a donne,
en projection horizontale, une courbure a l'arc ogive ec. Ainsi les rem-
plissages süätablissent-ils plus egalement dans les deux triangles V0iSi115
ayant pour bases Fzirc-doubleau du collateral et Farc-doubleau d'entree
des chapelles. A la cathedrale de Bourges, les voütes des collateraux du
choeur (1225 environ) sont deja tracees suivant ce principe.
Mais nous voyons, dans la perspective figure A2, qu'entre l'arc ogive
et Parchivolte, le remplissage est abandonne et penetre dans la pile
meme, continuant au-dessus de la bague formant chapiteau. Il y a la
un point incomplet, car les voütains de remplissage doivent toujours
reposer sur des extrados d'arcs. A la {in du xvesiecle, le constructeur de
Peglise Saint-Maclou de Roucn prend un parti plus franc, plus logique,
bien qu'en apparence beaucoup plus complique (fig. Lili). Les archi-
voltes prennent tout l'espace ab, dest-Zi-dire exactement la largeur de
la pile, moins 1e nerf C destine a recevoir Yarc-doubleau et les arcs
ogives des voütes hautes, et le profil de ces archivoltes n'est autre que
celui de la pile, ou, pour etre plus exact, la section de la pile n'est autre
que la section de Yarchivolte. Uarc-doubleau du collateral n'est egale-
ment que le profil g de la pile, et l'arc ogive le profil lz. En elevation, ces
arcs se penetrent ainsi que l'indique le trace perspectif. Il n'y a plus de
chapiteau, puisqu'il n'a plus de raison d'etre, et les sommiers, a lits hori-
zontaux, selevent jusqu'au niveau N, dest-a-dire beaucoup au-dessug
des naissances des arcs.
C'est, la derniere expression de la combinaison des naissances d'arcs