[ vonrn ] 526
Puisque, pour maintenir la flexion des rangs de moellons, cgngidäräg
comme des couchis, les constructeurs anglais avaient juge necessaire
düätablir un tierceron dans chaque triangle de voütes, aboutissanta la
lierne de clefs, il etait naturel qu'ils en etablissent bientot plusieurs.
Ainsi firent-ils (fig. 35).
Les tiercerons venaient aboutir de la naissance au milieu des liernes,
en aa'. Ces constructeurs jugerent que pour les grands triangles, les
espaces-dl), a'c, etaient trop grands encore pour se passer d'un renfort
intermediaire. Ils etablirent donc les contre-tiercerons glz, gi, aboutissant
au milieu des demi-liernes, en lz et en i. N'oublions pas que chaque arc
de la voüte francaise possede sa courbe particuliere, qui est toujours une
portion de cercle, sauf de rares exceptions. Si donc, en se conformant a
ce principe, le constructeur anglais avait du adopter pour chacun de ces
arcs- lesquels ont tous une base differente- une courbe particu-
liere, il lui eut fallu tracer : l" la courbe du formeret gb; 2" celles des
deux ticrcerons ga', ga; 30 celle de l'arc ogive gc; A" celles des deux
contre-tiercerons gh, gi; 5" celle de Parc-doubleau gl : en tout, sept
courbes. De plus, en admettant que, comme dans la voüte francaise,
tous ces arcs eussent ete des portions de cercle, ou il eüt fallu que leurs
naissances eussent ete placees a des niveaux tres-differents, ou que les
clefs de ces arcs eussent ete elles-memes a des niveaux tres-differents.
Dans le premier cas, il existait, entre le chapiteau de la pile et la naissance
de la courbe des arcs ayant la plus faible base, une verticale genante
pour placer les moellons de remplissage suivant le mode admis par les
Anglais; la voüte le long du formeret semblait ne plus tenir a 1a struc-
ture, se detacher, comme on peut le voir dans quelques-unes de ces
voütes primitives, notamment dans les chceurs des cathedrales d'Ely et
de Lincoln. Pour eviter cet inconvenient, des la fin du X1116 siecle, les
constructeurs anglais" adoptent une courbe composee, de telle sorte
que toutes ces courbes, a partir du niveau du chapiteau des piles, ont le
ymeme rayon.
Ainsi (fig. 35) l'arc ogive etant la plus longue courbe, c'est elle qu'on
trace au moyen d'un premier arc de cercle g'm, puis d'un second arc
de cercle mn; le point n etant fixe comme hauteur de la voüte sous clef.
Bien entendu, le centre de cette seconde courbe se trouve sur le prolon-
gement de la ligne passant par le point m et le centre e de l'arc g'm. La
courbe du formeret grig' est donnee par le meme rayon em. Ceci fait,
toutes les courbes des autres arcs sont donnees. Tous ont une base plus
courte que celle de l'arc ogive. Donc, rabattant le contre-tierceron g'lz
sur la ligne de base g'c, en 11'; de ce point h' elevant une perpendicu-
f laire, celle-ci viendra rencontrer en 11' la courbe maitresse g'n. La courbe
de ce contre-tierceron sera donc la courbe 974". Rabattant le tierceron
idem en a"; elevant une perpendiculaire de ce DOiHÜ a". Celle-ci
rencontrera la courbe maitresse en La courbe de ce tierceron sera
donc la courbe Rabattant le deuxieme contre-tierceron idem