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du formeret F (voyez le trace perspectif P, fig. 3h) et sur l'arc ogive 0.
Cet arc ayant un plus grand developpement que le forlneret, il y a dgng
plus de divisions sur l'arc ogive que sur ce formeret, et les rangs de
moellons legerement concaves s'inclinent sur cette branche O d'arc
ogive. Il n'y a pas de lierne transversale pour masquer le chevauehage
des rangs de moellons sur la ligne des clefs, mais il en existe longitudi-
nalement deja, comme l'indique la figure, de M en N. La naissance de
la courbe des formerets etant en R, dest-a-dire beaucoup au-dessus de la
naissance des arcs ogives, il y a donc en glzi un triangle vertical faisant
partie du tas de charge, et de la ligne ilz, pour aller prendre le rang
de moellons m (le premier qui commence la serie des divisions egalcs), le
constructeur a eleve une surface trapezoidale ilunn, gauche (en aile de
moulin). Ce n'est donc qu'a partir de la ligne mn que les divisions egales
ont ete faites Z1 la fois sur le formcret et sur la branche d'arc ogive.
Il est facile de reconnaitre qu'ici le praticien n'a pas eu d'autre idee
que de simplifier son travail au moyen de ces divisions egales sur les
deux arcs, de poser des rangs de moellons paralleles dans leur etendue,
et d'eviter ainsi la taille de ces moellons sur le tas, exigee par le systeme
franeais. Les consequences de l'adoption de ce procede simpliticateur
ne se tirent pas attendre.
Dans la voüte francaise, les remplissages de moellons sont des voütains
courbes en tous sens, concavites reportant leur poids sur les nerfs de
pierre, sur les cintres permanents. Chaque triangle de la voüte franeaise
est une cellule independante se maintenant d'elle-manie. D'apres ce qui
precede, on voit que les constructeurs anglais ne eonsiderent pas les
triangles de remplissages comme des voütains, mais comme des pan-
neaux, ou plutet encore comme une suite de couchis. En effet, admet-
tons que l'on ait a poser sur des cintres combines, comme le sont les
arcs-douhleaux, formerets et ares ogives (äest-a-dire possedant chacun
leur courbe propre) des couchis de planches, il est cvident que ces cou-
chis, ayant une egale largeur dans toute leur etendue, donneraient exac-
tement la ligure que reproduit le trace P (fig. 3A); que ces couchis ne
pourraient se reunir parallelement suivant la ligne des clefs du triangle,
mais se chevaucheraient.
Les Anglais ont-ils fait des voütes originairement composees d'arcs de
pierre ou de courbes de bois, sur lesquelles ils auraient pose des ma-
driers, des couchis, en un mot? C'est possible; d'autant qu'il existe en-
core en Angleterre, dans le cloitre de la cathedrale de Lincoln, entre
autres exemples, des voütes ainsi construites et qui datent du XIVe siecle.
Il ne faut pas perdre de vue que les constructions de bois ont de tout
temps tenu une place importante dans l'architecture anglaise, comme
dans l'architecture de toutes les races du Nord.
Le systeme de voütains a projection horizontale triangulaire de la
voüte franeaise ne peut en aucune facon se preterafemploi de planches
ou de madriers, puisqu'il eut fallu tailler chacun d'eux pour lui donner