[ VOUTE ] 1,75
ment saillant 1L, puis un troisieme i, puis, toujours en retraite, un
panneau de planches. En coupe, ces trois chassis et le panneau donnaient
le profil indique en R dans la ügure La; ainsi se trouvait indique en saillie
sur le cintrage le moule du caisson. Les macons pouvaient des lors
executer tres-rapidement leur travail, comme l'indique le trace B
figure 5. Ils bandaient sur les cintres les 155e de brique G, reunis au
droit des entretoises par les etresillonnements H, egalement de brique,
legerement bombes et poses sur une cerce de bois qu'on enlevait sitot
Fetresillon laancle. Cette membrure de brique, repetant exactement la
membrure de bois, laissait visibles les caissons, sur lesquels il n'y avait
plus qu'a maconner un blocage de materiztux legers et mortier (voyez
en S). ll est clair qu'au droit des panneaux M, ce blocage etait beaucoup
plus mince qu'il ne Fetait le long des membrures. Ce blocage cellulaire
formait alors comme autant de voütains carres compris entre les nerfs
cotiersyou longitudes, et les bandes zonales, ou latitudes, de brique.
Cette premiere operation, qui pouvait etre rapidement tcrminee, for-
mait une croüte tres-resistante, bien ponderee, legerc cependant, et
qui rendait dorenavant le cintrage de bois superflu. Celui-ci pouvait
se dessecher, jouer dans ses assemblages, sans qu'il püt en resulter le
moindre desordre. Mais une voüte hemispherique de cette etendue,
d'une epaisseur de 0'250 environ, au droit des nerfs, n'eut pu offrir des
garanties de duree serieuses pour des constructeurs qui pretendaient ne
rien abandonner aux chances d'accidents, tels qu'un ouragan, une forte
pression atmospherique, une oscillation du sol (et Rome n'en est pas
exempte). Il fallait que ce reseau tout compose de nerfs relativement
minces fut preserve, enserre, bride par une enveloppe protectrice. La
calotte hemispherique regularisee a l'extrados par un betonnage, ou
plutot un enduit grossier, les constructeurs chercherent le moyen le
plus propre a garantir cette coque legere et fragile. C'est alors qu'ils
durent adopter le systeme entrevu par Piranesi, systeme (m'explique la
figure 6. De toutes les grandes coupoles connues et encore entieres,
celle du Pantheon dQÄgrippa est la seule qui ne soit pas lezardee. Celle
de Sainte-Sophie a du etre restauree a plusieurs reprises ; celle de Saint-
Pierre de Home est lissuree d'une maniere assez grave 1. Nous croyons
donc que c'est grace a ce jystemeieubleque la coupole du Pantheon de
Home doit de s'etre conservee intacte, malgre des commotions terrestres
1 Il faut dire que ces deux coupoles sont eleväes sur pendentifs; mais la nature des
läzardes qui se sont produites dans la coupole de Saint-Pierre de Rome n'indique pas
que ces desordres soient dus uniquement 51 des tassements. Il y a eu ruptures dans la
calotte mäme eausees par un loger relevement de la zone des reins de la coupole. Les
deehirures cuusäes par des tassements se sont au contraire produites (et cela devait Gtre)
21 la base moine de la demi-sphere, ce qui motiva la pose d'un cercle de fer 51 cette base;
ces lezardes sont suivant les longitudes. Les fissures observecs ä FGXÜLIIIOS de la Zone
en contre-bas de la lanterne sont au contraire suivant les latitudes, et produisent une
pression 51 l'intrados qui üt detncher des parties d'enduits et de mosaiques.