VOUTE
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ses chambres de decharge si habilement combinees, a etc eleve jusqu'au
niveau N avec le commencement de la voüte, divisee par vingt-huit
caissons dans son pourtour et qui laissaient entre eux vingt-huit bandes
pleines comme autant de cotes qui se perdent dans la partie unie de la
calotte comprise entre 1e point a et la lunette L. Ces vingt-huit bandes
indiquent la place des cintres de charpente C aboutissant a une lanterne,"
de charpente composee de vingt-huit poteaux et de deux fortes enrayuresÄ
Nous supposons ces cintres faits de bois courts et suivant la methodel
des charpentes romaines reproduites sur les bas-reliefs de la colonne
Tfrajane. Il n'y avait pas a songer, a moins de depenses prodigieuses,
a "poser des cintres portant de fond, avec entraits. Ce systeme de cin-
trage, qui, du reste, est encore usite a Home et dans une partie de
Yltalie, est solide, mais ne saurait supporter une tres-lourde charge.
Les vingt-huit demi-fermes de cintres posees, il s'agissait de les reunir
par des entretoises et de composer les couchis qui devaient recevoir la
voüte de maconnerie. Si les constructeurs avaient pretcndu sur ces
charpentes fermer une calotte telle que celle dont nous donnons la sec-
tion, il est evident que les cintres auraient ete deformes par la charge
des que les macons seraient arrives au point P, car il n'etait pas possible,
sur une aussi grande surface, de bander en meme temps toute une zone
de la coupole. Certains points eussent ete accidentellement plus charges
que d'autres, d'on il eüt pu s'ensuivre des desordres irremediables. On
voit en A un huitieme du plan horizontal de ce systeme de cintrage.
En coupe, les caissons se profilent de telle sorte que leurs listels sont
vus du centre de lteditice sur le pave. (Yest-a-dire (voyez en B le detail
de la section de l'un des caissons de la deuxieme zone) que l'oeil du
spectateur place au centre de Fedilice sur le sol apercoit les listels o dans
"toute leur largeur, les coupes de leurs epaisseurs tendant a ce point
visuel. Le cintrage ainsi dispose, il s'agissait de trouver la methode
la plus expeditive et la plus economique pour maconner cette enorme
calotte hemispherique. Le detail de cette operation est explique dans la
figure 5. En A sont les cintres. Pour relier les courbes et pour poser les
entretoises. des liens-supports a ont etc cloues lateralement, comme on
le ferait pour des plates-bandes. (les liens portent chacun deux entailles
qui recoivent les entretoises E, lesquelles sont entaillees a mi-bois en e
pour recevoir les cerces de doublures C. Des planchettes-couchis p reu-
nissent les deux entretoises et reposent en feuillure. Il reste donc des
ohassis vides F qu'il s'agit de fermer. Or, l'ossature de la charpente ainsi
combinee, parfaitement solide et aussi legere que possible, indiquait le
travail incombant aux macons. Ceux-ci profitant de la membrure de bois
pour poser des nerfs de brique, il etait inutile de remplir l'intervalle
entre ces nerfs par une pleine maconnerie. ffetait le cas de profiter, au
contraire, de ces vides F laisses entre la membrure pour alleger cette
maconnerie. Donc, au lieu de fermer ces vides F avec des couchis ordi-
naires sur le chassis, compose des entretoises et des vcerces _de doublures,