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VITRAIL
La methode adoptes par les artistes du xne siecle- pour la premiere
partie de ce travail estdonnee par Theophile ; detait au moyen de lettres
que le maltre indiquait lles couleurs sur le carton. j
Or, cette methode. devait se rapprocher (le celle que nous allons indi-
quer en nous appuyant sur les exemples de verrieres de cette epoqure, En
supposant les cinq voyelles exprimant?
A
E
l
0
U
le blanc.
le puurpre foncd.
le pourpre clair" .5
le vcrt djhnerznulc. 5
le vert bleu turquoise"
couleurs composdcs.
les "consonnes exprimant z
B
J
R
couleurs simples 1.
nous partons de cette premiere loi: que toute couleur simple dominant
dans un sujet, formant le fond, par exemple, il faut, avec elle, employer
en majorite les couleurs composräes que si, avec cette couleur simple
du fond, on met d'autres couleurs simples, il faut, ou que ces couleurs
soient en petites parties, 011 301665 par Un appoint blanc important.
Exemple: dans la Iigure 5 de l'arbre de Jesse de Chartres (premier roi),
le fond etant B, les voyelles doivent dominer dans la composition. En
effet, l'artiste a mis: manteau, Ü? P0116, I; branchage, A; fleurs, E, U,
l, 0. Les consonnes Happaraiäent plus que pour de petites parties : cou?"
renne, pallium, deux feuilles inferieures dans les bouquets du haut,
feuille centrale dans les bouquets du bas, J ; agrafe, manchettes, souliers"
du roi, R, Si nous prenons les autres rois au-dessus du premier et la
Vierge du sommet, la loi-est la meme, dest-a-dire que le fond etant-la
consonne B, ce sont les voyelles qui composent les personnages et orne-
ments. Dans le bas, le Jesse est couvert d'un ample manteau rouge, pour"
une raison d'harmonie indiquee plus haut, mais ce manteau est entiere-
ment entoure de la consonne A, dcst-a-dire de blanc. Meme regle pour
la bordure: le fond des bouquets est B, les bouquetssont I, O, la lan-
cette centrale et la rouelle sont J; mais la lancette centrale est tries--
menue, se rattache au blanc, ainsi que la rouelle. Cependant les fonds-
des prophetes sont R, et" le B entre pour une forte part dans le vC-tement"
de ces prophetes, ainsi que le J ; mais destllä un de ces procedes d'har-
monie frequents a cette epoque et qui confirme laregle ci-dessus donnee.
1 Les peintres verrierä employaient plusieurs valeurs de chaqüe ton, comme nous
l'avons indiquä plus haut. Il dtait facile de däsigncr chaque valeur par un signe : ainsi,
le 13 (men) pouvait 5m; B 1, 3,21, B 3, indiquant ainsi lefhleu limpide, clair, turquoise j.
lr; bleu saphip, 16 bleu iIXqigÄQfÜlC- I, ,