TOMBEA U
les provinces du Nord, ainsi que nous Patrons dit plus haut, ils etaienl.
enterres sous le simulacre du sarcophage, qui etait alors un cenotaphe.
Le sarcophage devenant eenotaphe, il etait naturel de couvrir celui-ri
d'un dais, d'un arc, d'en faire un monument honorifique, de le consi-
derer comme un lit de parade sur lequel l'effigie du mort etait posee.
Les artistes du moyen age ont apporte, dans la composition des toni-
beaux, l'esprit logique que nous retrouvons dans leurs (nuvres. Le tom-
beau, pour eux, etait la perpetuite de l'exposition du mort sur son lil
de parade. Ce qui avait ele fait pendant quelques heures avant Fensevv-
lissement, on le figurait en pierre ou en marbre, afin de reproduire aux
yeux du public la ceremonie des funerailles dans toute sa pompe. Mais
a cette pensee se mele un sentiment qui exclut le realisme. Des anges
thuriferaires soutiennent le coussin sur lequel repose la tete du mort.
Sur les parois du sarcophage sont sculptes les pleureurs, les eonfreries.
quelquefois les saints patrons du defunt, ou des anges. C'est l'assistance
poetisee. Nous allons tout a l'heure presenter des exemples de ces dispo-
sitions.
Un curieux monument nous explique l'origine de ces tombeaux
cänotaphes, avec l'exposition du mort. C'est un chapiteau du porche
occidenml de Yäglise Sainl-Säverin (vulgairement Saint-Seurin) de Bor-
deaux. Ce porche date du commencement du X110 sicole. L'une de ses
colonnes engagäes est couronnce par une repräscntzltion du tombeau