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chargäe parallälement ä son lit. Ce sont lä des artifices de stäräotomie
qui n'ont rien ä voir avec l'art särieux du constructeur, et qui sont faits
pour amuser les esprits curieux de problizmes inutiles.
TROMPILLON, s. m.
Voyez TROMPE.
Voyez
CHAIRE.
TROU
DE
s. m. Voyez ECHAFAUD.
BOULIN,
TRUMEAU, s. m. Ce mot s'applique generalement atoute portion de
mur düätage comprise entre deux baies. De meme qu'un crenelage se
compose de ereneaux, qui sont les vides, et de merlons, qui sont les
pleins, le mur d'une habitation comprend des truineaux et des fenetres
a chaque etage. On donne le nom de tmmieauar, specialement dans lar-
chitecture du moyen age, aux piliers qui divisent en deux baies les
portes principales des grandes salles, des nefs d'eglises, des coiirtils,
des preaux, etc, Pour les grandes portes monumentales, les architectes
du moyen age ne pensaient pas que les vantaux de bois battant eii feuillure
l'un sur l'autre presentassent une fermeture suffisamment solide. Entre
ces deux i-uutaux ils elevaient une pile de pierre formant battement
fixe, pile dans la large feuillure de laquelle venaient s'engager les ver:
rous horizontaux, les fleaux ou barres des vantaux de bois 1. Ce parti
devint un des beaux motifs de decoration des portes principales; il
permettait aussi de porter les linteaux de pierre sous les tympans,
lesquels etaient chacun, sauf de tres-rares exceptions, d'une seule
piece.
Nous ne trouvons, dans Yantiquite grecque ou romaine, aucun
exemple de portes divisees par un trumeau; cette disposition appartient
exclusivement, paraitrait-il, au moyen age, et ne date que de la fin du
Xle siecle. Elle permettait (Yetablii- facilement, par une seule issue, deux
courants pour la foule, sans qu'il y eüt confusion, l'un entrant, l'autre
SOPÜHDIL. Les baldaquins de bois, transportables, recouverts (Fetoffes,
qu'on appeiiu dais, et que le clerge, en France partieulierement, fait
porter au-dessus du pretre desservant ou de Yeveque en certaines cir-
constances, dais qui atteignent les dimensions d'une petitechambre, ne
pouvant passer par l'une des deux baies des portes principales des
eglises, ou supprime parfois, dans le dernier 5151016105 trumeaux milieux;
des objets d'art d'une grande valeur furent ainsi detruits. Ces mutila-
tions, heureusement, exigeaient des depenses assez considerables pour
soutenir les linteaux et tympans; aussi existe-t-il encore un bon
nombre de portes garnies de leurs trumeaux. L'une des plus anciennes
et des plus remarquables est la grande porte de la nef de Feglise abba-
tiale de Vezelay. Le trumeau de cette porte est franchement accuse et
On donnait aussi 51 ces trumeaux de portes le nom (Fesfanficlzes,