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TRINITE
de Beauvais, de Sees, dans Yeglise abbatiale de Saint-Ouen de Rouen,
persistent pendant les XIVe et xve siecles. Les details du triforium devien-
nent plus delies, les prolils plus maigres, mais on ne voit apparaitre aucun
parti nouveau. Les arcatures se modifient en raison du goüt du moment,
mais elles continuent a se relier au fenestrage snperieur. A la lin du
Xve siecle, cependant, il arrive parfois que la galerie du triforium prend
11110 ordonnance speciale, chargee de cletails, de redents, de contre-
courbes, (le sculptures, en laissant entre elle et le fenestrage un inter-
vzillc plein. Au XVIB siecle, on se contente de substituer, comme ä Saint-
Eustache de Paris, par exemple, des formes se rapprochant de l'archi-
tecture romaine aux formes gothiques. Ces tentatives, plus ou moins
heureuses, ne constituent pas une invention, un pePfeCEiOHHGIHBUi;
Ce sont la des questions de detail sur lesquelles il ne parait pas utile
(10 sietendre.
TRILOBE, s.
TREFLE.)
m. Ornement. baie, rosace
jour, 51
trois
lobes.
(Voyez
TRINITE, s. f. Le moyen age a essaye de representcr materiellement
10 mystere de la sainte Trinile. (l'est il Fecole d'Alexandrie qu'il faut
avoir recours si l'on veut connaitre les diverses phases par lesquelles
a au passer la pensee de la Trinite avant d'arriver a Yetat de dogme. Nous
n'avons pas, bien entendu, a nous occuper de l'exposition du dogme,
mais a rendre compte de la forme sensible donnee a la conception de la
Trinite dans nos monuments du moyen age. a Des 1e Ive siecle, ecrit
(l M. Didron 1, avec saint Paulin, eveque de Nole, qui est ne en 353 et
(1 est mort en A31, apparaissent les groupes de la Trinite. A l'abside de
K la basilique de Saint-Felix, bätie a Nole par Paulin lui-meme, on voyait
(1 la Trinite executee en mosaique. n
Saint Paulin expliquait, dans les vers qu'il lit a cette occasion, que
10 Christ etait represente sous la forme d'un agneau, YEsprit-Saint sous
celle d'une colombe, et que a la voix du Pere retentit dans le ciel n.
L0 meme eveque, dans la basilique elevee a Fondi sous le vocable de
Saint-Felix, avait fait representer le Fils sous la forme d'un agneau avec
la croix, le Saint-Esprit en colombe, et le Pere sous l'apparence d'une
main qui (probablement) couronnait le Fils.
et rutila genitor de nubc coronat.
Comme l'observe tres-bien M. Didroni: a Uanthropomorphisme, qui
avait elfarouche les premiers chretiens et qu1 semblant rappeler le pa-
ganisme, ne trouva pas la meme reastance pendant le moyen älge pro-
1 Iconogr. chräfienne, par M.
2 IbzzL, p. 539.
Didron. Paris,
18113.