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Il arrive souvent qu'un trefle inscrit trois autres trelles, ainsi que
l'indique le trace B. (Voy. BALUSTRADE, FENETRE, MENEAU, ROSE.)
Quelques auteurs ont voulu VOlF dans cette figure un symbole. Rien
ne "vient appuyer cette opinion. Le trelle resultait tout naturellement
de l'emploi tres-frequent du triangle equilzileral, dans l'architecture du
moyen äge, comme figure generatrice (voy. PnoronTloN). Il avait l'avan-
tage, pour les claires-voies des nieneaux, par exemple, de pouvoir
inscrire facilement dans un arc en tiers-point ab des figures engendrees
par le triangle equilateral.
TREILLAGE, s. m. Claire-voie eomposee de lattes ou de bois legers
reunis, pendant le moyen age, par des pointes ou de petites chevilles de
bois; puis, vers la fin du xve sieele, par du fil de fer.
Deja, vers la fin du X116 siecle, des treilles etaient etahlies dans les jardins
prives, et, sous saint Louis, ce mode de former des berceaux avec de la
vigne etait fort repandu. A cette epoque, les treilles du jardin du Palais,
sur l'emplacement de la place Dauphine actuelle, etaient en grande
reputation. Les treillages consistaient habituellement alors, si l'on s'en
rapporte aux vignettes des manuscrits, en des bois souples croises,
retenus par des pointes ou des liens d'osier quelquefois entrelaces. La
mode des architectures en treillages ne parait pas remonter au delii du
commencement du xvie sieele. (ffetait une importation italienne, et non
point une des plus heureuses.
TREILLIS, s. m. Gloture de fenetre de fer leger, mais tres-serree; sorte
de grillage (voy. ee mot), mais capable d'opposer une resistance serieuse.
Il est souvent question, dans les romans des Xllle et xive sieeles, de fene-
tres ainsi "Lreillissees au dehors d'une maniere permanente (voy. GRILLE).
On donnait aussi le nom de treillis 51 des grilles en faeon de chevaux de
frise, pour defendre la contrescarpe des fosses des ehateaux. a Tout a.
H Penviron de Plessis, il fist faire (Louis XI) un treillis de gros barreaux
H de fer, et planter dedans la muraille des broches de fer, ayant plusieurs
a poingtes, comme a Pentree par ou l'on eu pu entrer aux fosses dudit
(f Plessis 1. n
TRESOR, s. m. Piece reservce, E1 cete des eglises abbatialos et calhfz-
drales, aussi dans les chäteaux, pour renfermer les objets les plus pre-
Cieux, tels que vases sacres, reliquaires, pieces dbrfevreric, puis encore
105 chartes, les titres, etc.
La cathedrale de Paris avait son tresor alu-dessus de la sacristie
(VOy. SACHISTIE, PALAIS). La sainte Chapelle du Palais, ä Paris, posse-
dait egalement un joli ädifice annexe, qui contenait les saeristies et le
Üäsor des chartes. De mäme, ä la chapelle du chäteau de Vincennes
l Mämoires de Plzilippe de Comnzines, liv. VI, chap. vu.