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TRAYEE
en projection horizontale le plan trace en P (fig. 2). Alors les arcs-
doubleaux ab, cd, n'obtient que la reproduction des arcs-doubleaux des
grosses piles, et Yarc-doubleau intermediziire ef remplaeait la ferme de
charpente; les arcs ogives 0d, cb, portaient les remplissages de voütes
bandes a la place qupccupaient les lambris. Mais avant de passer outre
a l'examen des developpements de ce principe, il est necessaire de men-
tionner un systeme de travees issu d'un autre mode de structure.
Les Romains n'avaient pas seulement adopte, pour la construction de
grandes salles, le systeme de files de colonnes portant des murs au-
dessus de Ialates-bandes dechargees par des arcs noyes dans ces murs;
ils avaient eleve, sur des piles isolees et largement espacees, de grandes
archivoltes portant les murs longitudinaux. Des berceaux, concentri-
ques a ces archivoltes, fermaient les collateraux, et des charpentes ou
des VOÜlGS (comme a la basilique de Constantin a Home) couvraient
la nef principale. Le Bas-Empire zivait construit des edilices en grand
nombre (lltpres ce systeme, en conservant parfois les charpentes sur
la nef centrale, ainsi que le constatent (rertaines basiliques de la Syrie
septentrionale. De ce systeme etait deritfe, des les premiers siecles du
christianisme, un mode mixte qui consistait a diviser les grandes travees
carrees portant des voütes d'arete sur la nef principale, en deux arcades,
de maniere a pouvoir trouver des voütes d'arme egalement carrees sur
les bas 0m65, dont 1a largeur etait ainsi egale ou a "peu presa la moitie
de celle de la nef larincipztle. C'est sur ce plan que fut conque, a Milan,
la celebre eglise de Saint-Ambroise, des la fin du IXB siecle; du moins
le fait parait-il probablel. Or, ce type fut adopte dans la construction
d'un grand nombre d'eglises carlovingiennes, notamment sur les bords
du Ithin, et se perpetuajuscpfau XIIle siecle.
Comme dans Fexempie que nous venons de donner (fig. 2), chaque
travee de Feglise carlovingienne du lthin se composait de deux grosses
piles et d'une pile interrnediaire d'une section plus faible; mais cette
pile intermediaire ne portait plus que Yarc-doubleau des voütes du
collateral, et elle ne remplissait aucune fonction du cote de la nef prin-
1 Voyez, il ce sujet, Etude sur l'architecture Zombardc par M. de Dartein, ingenieilr
des ponts 61, Chausgges, Toutefois, si nous ne eontestons pas Panciennete de 1a dispo-
sition du plan de Päglise Saint-Ambroise de Milan, il nous semble que l'auteur de cet
excellent ouvrage, dans la notice qu'il donne sur cette eglise, ne tient pas assez compte
des restaurations qu'elle eut a subir, et qu'il s'appuie d'une muniere pcixt-etre trop ah-
solue sur des textes. Combien Ifavons-nmls pas (Pedilices en France, par exemple, dont
la reconstruction presque totale n'est mentionnee que d'une maniere incidente, ou ne
l'est pas (lu tout l Aucun texte ne fait mention de la reconstruction de la fugade de Notre-
Dame de Paris, entre autres; en faut-il conclure que cette fnearle est celle (VEtienne de
Garlamle (11110) ou date de Pepiscopat de Maurice de Sully (1160-1190)? Api-es le grand
desastre de 1196, dest-Ii-dire apres la ruine des voütcs de Feglise Saint-Ambroise de
_.Milan, ce monument dut subir un remaniement presque total. Des voütes ne secroulenl;
pas sans cause; un sinistre aussi grave est habituellement la COIISÜQUCIICC d'un deverse-