227 [ TnANssErT ]
dont le prestige se perdait tous les jours. Aussi nlest-ce plus dans le
fond des cryptes que les chasses sont conservees; elles sont placees dans
les sanctuaires, entourees d'objets precieux. Ün les exhibe d'autant plus,
que lc peuple perd peu a peu la vwäneraticm qu'il leur portait. La pompe
des ccremonies, les facilites donnecs aux üdelcs d'y assister, remplacent
chez les benedictins la (liscipline sevcrrb maintenue jadis dans leurs
(fglises; a defaut de la foi qui s'endort ou vacille, on excite du moins
la curiosite.
Or, les plans successifs de Feglise de Saint-Denis nous font, pour ainsi
dire, toucher du (loigt cette modilication dans les habitudes religieuses
(les grandes abbayes. Ils meritent donc une etude attentive.
Voici (fig. 9) ces plans presentes les uns sur les autres et tels que
les fouilles et les traces de constructions encore existantes ont pu les
faire reconnaitre. On voit en a les restes des soubassements de l'abside
et du transsept de Feglise de Dagobert, laätie avec les debris de monu-
ments gallo-romainsk Pendant la periode carlovingiennti, lieglisc fut
tres-allongeta en b au delil de l'abside de Dagobertg; puis viennent
S'implanter les constructions de Stigerif, encore visibles au-dcssus du sol
en c. Alors les deux descentes aux cryptes plus anciennes furent mena-
gees en 04 ; le sanctuaire se developpzt largement au-dessus des caveaux
de Yeglise carlovingiennc, et l'on dut y monter par des degres etablis
en g, des deux cotes de l'autel, et en lz.
Un caveau vente qui existe encore entier en f montre clairement que
le mur i donnait sur le dehors, puisqu'il possede une fcnetrc relevee;
les murs du fond du collaterztl du transsept existent encore, et l'on
retrouve en K les fondations qui indiquent que les constructions de
Suger ne sletcnrlaient pas au dela des pignons actuels.
La nef (le lkäglise de Suger etait plus ctroitc que celle de Peglise
actuelle, ainsi qu'il est aise de le reconnaitre a Pentree occidentale et
par des fouilles pratiquees en l. Donc le transsept de feglise abbatiale
du xne siecle. muni d'un bas cote vers le sanctuaire, comprenait lfespace
nmop. Ce bas cote AA etait d'ailleurs necessaire pour recevoir les
emmarchements qui montaient au sanctuaire et ceux qui descendaient
aux cryptes.
Ces gnngrrugtigns, en partie ctablies sur les restes assez mal batis
de Yeglise de Dagobert, ou sur des fondations insuffisantes, ainsi qu'il
est aise de le reconnaitre, nienacziient ruine tics-probablement vers le
milieu du une sieclc. Que cette raison ait etc determinante, ou que
Fedilice ne rcpondit plus parfaitement aux neeessites du moment, on se
1 Les Imchnrcs de gauche 51 (lroitc indiquent ces restes.
s ac mes 31,305, e role t, 1,1 quux 61,5 cunstxuctlons cncorcuslbles
dan: les crvptes.
3 Les hachures serräes, dc (lroite 51 gauväw" indiquent ces ouvrages.
4 Ccs descentes existent encore.