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la salle du rez-de-chaussee S, en prenant l'escalier k, on monte a la
salle du premier otage S', ou l'on debouche en l. Cette salle S', voütee,
possede une cheminee m et est eclairee par quatre Ineurtrieres et une
baie relevee. Do cette salle S', en prenant l'escalier n, on monte a "la
salle du second etage S", couverte par un plancher; cet escalier de-
bouohe en o. En reprenant le degre q, on arrive au crenelage superieur.
Ce second otage possede quatre fenetres et des latrines en t. On remar-
quera que la salle du rez-de-chaussee S est percee de sept meurtrieres
qui enlilent la crete de la contrescarpe du fosse. Si nous faisons une
section sur ab, et que nous prenions la partie de cette section du cote
des lices, nous obtenons la coupe figure 112, coupe qui permet de se
rendre compte de la disposition de toutes les issues des escaliers. Le
niveau du fond du fosse est en N et les niveaux des crenelages des cour-
tines en R. En E, est trace le plan du crenelage superieur, au sol duquel
on arrive par l'escalier lz. Des hourds etaient disposes tout autour de ce
crenelagc, ainsi que nous l'avons indique partiellement en VVC Par les
fenetres rr (voyez en D, fig. M), le poste enferme dans la tour voyait les
parties superieures de l'enceinte interieure etcommuniquait ou recevait
des avis. Trente hommes pouvaient facilement loger dans cette tour, y
amasser des provisions pour longtemps, avoir de l'eau et faire la cuisine.
(fietait donc un reduit se defendant encore si l'enceinte exterieure tom-
bait au pouvoir de Yassiegeant. La seule entree, etroite, etait barricadee
et fermee avec des barres epaisses.
La tour du Tresau, de la meme cite de Garcassonne, attachee a l'en-
ceinte interieure et qui depend des ouvrages dus a Philippe le Hardi,
est aussi un reduit. Nous donnons cette belle tour a l'article CONSTRUCU
"TION (Iig. 119,150, 151,152, 153 et 15h).
La tour du Tresau domine de beaucoup les courtines, et, de plus, elle
est munie de deux guettes qui permettaient de decouvrir tous les abords
de la cite de ce cote, le chateau, la tour du coin ouest au saillant op-
pose, et tout le front du nord (voyez le plan de la cite, ARCHITECTURE
MILITAIRE, fig. 11 1).
Il serait superflu de fournir un grand nombre d'exemples de ces tours,
qui ne ditferent des tours flanquantes fermees que par leur hauteur et
leur diametre relativement plus fort. Les enceintes bien defendues posse-
daient toujours un certain nombre de tours-reduits, en raison de leur
etendue; quelques enceintes d'un developpement peu considerable n'en
possedaient parfois qu'une seule. Telle est l'enceinte de Villeneuve-sur-
Yonne. Cette tour remplaeait alors le chateau et etait entouree d'une
chemise. Les tours dependant de chäteaux et tenantlieu de donjons pre-
sentent, au contraire, comme les donjons eux-memes, une grande va-
riete de formes. Les unes sont independantes, peuvent au besoin s'isoler,
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