PEINTURE
rayonnement et le limite. Les peintres (lecorateurs du moyen fige, soit
par instinct, soit bien plutot par tradition, n'ont. jamais colore sans un
appoint blanc ou noir, souvent avec tous les deux. Partant du simple
au (rompose, nous allons expliquer leurs methodes. Nous ne parlons
que de la peinture des intxärieurs, de celle eclziiree par une lumiere
diffuse; nous nous occuperons en dernier lieu de la peinture (rxtcrieure,
dest-a-dire eclairee par la lumiere directe. Pt-Blltllilllt la periofle du
moyen fige, ou la peinture monumentalejoue un rote important, nous
observons que l'artiste adopte (l'abord une tonalite dont il ne secarte
pas dans un meme lieu. Or, ces lonalites sont peu nombreuses, elles
se reduisent a trois : la tonalite obtenue par le jaune et le rouge avec
le jaune, le rouge et le bleu, qui entraine forcement, les tons interine-
le vert, le pourpre et l'orange, toujours avec appoint,
blanc et noir, ou noir seul; la tonalite obtenue a l'aide de tous les
tons donnes par les trois couleurs, mais avec appoint d'or et Pelement,
obscur, le noir, les reflets lumineux de l'or remplaeant, dans ce cas
le blanc.
En supposant. que le jaune vaille l, le rouge 2, le bleu 3: melant, le
jaune et le rouge, nous obtenons le jaune etle bleu,
le vert,valeur t; le rouge et le bleu, le pourpre, valeurä. Si nous met-
tons des couleurs sur une surface, pour que l'effet harmonieux ne soit
pas (lepasse, posant seulement du jaune ou du rouge, il faudra que la
surface oecupee par le jaune soit le (louble au moins de la surface occu-
pee par le rouge. Mais si nous ajoutons du bleu, a l'instant tharinonie
devient plus (roinpliqilee; la presence seule du bleu necessite, ou une
augmentation relative considerable des surfaces jaune et rouge, ou.
l'appoint des tons verts et pourpres, lesquels, comme le vert, ne (levront,
pas etre au-dessous du quart et le pourpre du cinquieme de la surface
totale. Ce sont la des regles eleinentttires de l'harn1onie de la peinture
(lecorativez des artistes du moyen ftge. Aussi ont-ils rarement admis-
toutes les couleurs et les tons qui (lerivenl, de leur mfälamge, a cause
des Llifticultes innombrables qui resultent de leur juxtaposition et de
l'importance relative que doit prendre chacun de ces tons, 001111116 sur-
face. Dans le cas de l'adoption des trois couleurs et de leurs derives,
l'or devient un appoint indispensable ; c'est, lui qui est chargiä de com-
pletcr ou nleme de retablii- l'harmonie. ltiävenamt. aux principes les
plus simples, on peutohtenir une harmonie parfaite avec le jaune et le
"rouge (ocre rouge), surtout a l'aide de l'appoint blanc; il est impos-
sible_d'oblenii' une harmonie avec le jaune et le bleu, ni meme avec le
rouge et le bleu, sans l'appoint de tons lllteflllätlltllfeS. VOLHlFlEFZ-VOUS
(lecorer une salle t0ul6 blanche comme fond,avec des ornements rou-
ges et bleus ou jaunes et bleus, meme clair-senies, que l'harmonica
serait. impossible; le rouge (ocre rouge) et le jaune (ocre jaune) etant
les deux seules couleurs qui puissent, sans l'appoint (Fautres tons,
se trouver ensemble.
L'observation d'autres principes aussi elementaires n'et.ait pas moins