PIZlN'1'Ulll'1
faire usage (les glacis, et en ettet la coloration (les figures, lorsqu'elles
sont peintes avec quelque soin, est obtenue principalement, par (les
appositionsde couleurs transparentes sur une prepztration en camaieux
"tres-nlodeles. Ces artistes, soit par tradition, soit d'instinct, avaient le
sentiment. (le l'harmonie (pleurs vitraux en sont une preuve evidente
pour tout. le monde). Du jour que l'or (intrait dans la (lcicoration pour
une forte part, il fallait necessztirement modifier l'harmonie (louce et
claire admise par les peintres (lu xu" siecle. L'or est un metal et non
une couleur, et sa presence en larges surfaces dans la peinture force
le peintre a (thanger toute la gamme de ses tons. L'or a (les retlets
intensite et (l'une chaleur aupres (lesquelles toute couleur (levient
grise, si elle est claire, obscure et lourde, si elle est sombret. Pour
pouvoir lutter avec ces clairs si brillants et. ces demi-teintes si chaudes
de l'or, il fallait des tons tres-colores, mais qui, pour ne pas paraitre
noirs, (levaient conserver la transparence (l'une aquarelle. C'est ainsi
que les petits sujets decorant Parcature (le la sainte Chapelle haute
(lu Palais a Paris etaient traites. Ces sujets, qui se (letachent alternati-
vement. sur un fon(l (le verre (lamasquine de dorures ou d'or gaufre,
avaient etc peints t.res-clairs, puis rehausses par une coloration trans-
parente tries-vive et des traits bruns. Cependant, avec l'or, tous les
tons nlitziient pas traites de la meme manitzre ; les bleus, les verts clairs
(verts turquoise) sont empates, et, ainsi poses, prennent une valeur
tres-colorante;tandis que les rouges, les verts sombres, les pourpres,
les jaunes, ont besoin, pour conserver un eclat pouvant lutter avec les
(lemi-leintes (le l'or, (l'etre apposes englacisCes glacis semblentaxfoir
ete (telles au moyen d'un gluten resineux, peut-etre seulement a l'aide
(le ce vernis compose (l'huile de lin et. de gomme arabique. Quant a la
peinture (les dessous ou empatee, elle est fine, et. est posee sur une
assiette (le chaux tres-mince ; ce n'est cependant pas de la fresque, car
cette peinture s'ecaille et forme couverte.
Il (irrivaiit meme souvent aux artistes peignant des sujets ou des orne-
' Nous avons des exemples de l'effet que produit l'or 11 cote de tons il la fresque, ä la
cire ou nieme 51 l'huile cmpätee. Des vetements blancs sur un fond d'or paraissent sales,
gris et ternes, les chairs sont lourdes. Les seuls tons qui se soutiennent sur des fonds d'or,
Sont les tons transparents qu'on peut obtenir par des glacis. Et encore faut-il faire sur
1'013 soit nn travail de gaufrure, soit nn treillis puissant, une mosaique. Les voütes des
Sianze peintes par Raphaül, au Vatican, nous fournissent des observations d'un grand
interet 51 cet (ägard, particulierement celle de la salle de la Dispute du saint sacrement.
Les fonds d'or sont craqueles comme des moszfiques, et les sujets 51 fresque sont d'une
Yigueur de coloration qui n'a pu etre obtenue que par des retouches, soit ä Fceuf, soit
de toute autre maniere, appose-es en glacis. La meme observation peut etre faite dans la
Librairie de la cathcdralc de Sienne, et en examinant la voute absidale de Yeglise Santa-
Maria del Pupolo, ä Rome, attribuee s. Pinturicchio.