[ PEINTURE ] 70
sorte derchaisme, on sent la recherche du beau, on apercoit les der-
nieres lueurs de Fantiquite, si brillantes encore dans les catacombes
de la Horne cliretienne. La figure 2, qui donne l'un des personnages
peints sur les parois de la chapelle du Liget, suffit pour faire ressortir
les rapports existant entre cet art du xue siecle et celui des epoques
primitives de la peinture byzantine. Les tons de ces peintures sont
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doux, le dessin large et ferme. Les couleurs sont: le jaune clair pour
la chasuble, avec ornements bruns; le vert pour le capuchon rabattu,
le blanc pour la robe; le brun rouge clair pour le manipule et le nimbe,
ainsi que pour le fond. Le dessin est soutenu par un trait brun.
Pendant la periode du moyen age comprise entre le xff siecle et la
fin du x11e, il yavait donc, dans l'art de la peinture plus encore que
dans l'architecture en France, diversite d'ecoles, tatonnements z ici
une soumission entiere aux maitres byzantins, la tentatives d'en1anci-
pation, observation de la nature, etude du geste, recherche de l'effet
dramatique. En Auvergne, par exemple, au Xll" siecle, il existait une
puissante ecole de peinture, serree dans son execution, belle par son
style, autant que des fragments, rares aujourd'hui, nous permettent
de Fapprecier. Mais alors (a la {in du X118 siecle), l'attention des popu-
lations au nord de la Loire semblait se concentrer sur les developpe-
ments d'une architecture nouvelle. On abandonnait les sujets peints
sur les murailles pour se livrer a Pexecution de la peinture translucide
des vitraux. D'ailleurs l'architecture nouvellement inauguree ifotfrait
plus aux artistes de ces grandes surfaces nues propres a la peinture.
La peinture se bornait a la coloration de la sculpture et aux decora-
tions obtenues par des combinaisons d'ornements. Mais dans les
cartons de leurs vitraux, les peintres avaient l'occasion de developper