Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

PEINTURE 
silhouette se detachant. en vigueur sur un fond clair, ou en clair sur 
un fond sombre, et. rehaussee seulement de traits qui indiquent les 
formes, lesplis des draperies, les lineaments interieurs. Le modele 
n'est obtenu que par ces traits plus ou moins accentues, tous du menief 
ton brun, et la couleur n'est autre chose qu'une enluminure. Les pein- 
tures des vases dits etrusques, celles qu'on a decouvcrtcs dans les 
tombeaux de Gorneto, procedent absolument de la meme maniere. 
Alors les accessoires sont traites comme des hieroglyphes, la figure 
humaine seule se developpe dapres sa forme reelle. Un palais est rendu 
par deux colonnes et un fronton, un arbre par une tige surmontee de 
quelques feuilles, un tleuve par un trait serpentant, etc.Peut-on, lors- 
qu'il s'agit de peinture monumentale, produire sur le spectateur autant 
d'et'tet par ces moyens primitifs que par l'emploi des trompe-l'ont? 
ou, pour parler plus vrai, des hommes nes au milieu d'une civilisation 
chez laquelle on s'est habitue a estimer la peinture en raison du plus 
ou moins de realite materielle obtenue, peuvent-ils s'emouvoii' devant 
des sujets traites comme le sont ceux des tombeaux de Gorneto, ceux 
des catacombes, ou ceux de Peglise de Saint-Savinil C'est la toute la 
question, qui n'est autre qu'une question (Feduoation. 
Un entant est tout autant charme, sinon plus, (levant un trait enlu- 
mine que devant un tableau de ltubens. Il 11'081 pas dit que ce trait 
soit barbare, sans valeur comme art. Faites au contraire que ce trait 
ne reproduise que de belles formes, qu'il soit pur de style et que l'en- 
lllllllllllftl soit harmonieuse: si le spectateur est emu devant cette 
intffi-prtätrzitioii de la nature, n'est-ce pas un hommage qu'il rend a 
l'art? et l'art ne prouve-l-il pas ainsi qu'il est une puissance i? Que pour 
la peinture de (zhevalet- on en soit arrive peu a peu a une imitation fine 
et (zomplete de la nature choisie, a produire des effets de lumiere d'une 
extreme (leliczitesse, a concentrer pour ainsi dire l'attention du spec- 
tateur sur une scene rendue a l'aide d'une observation scrupuleuse, 
avec une parfaite distinction, certes nous ne nous en plaindrons pas, 
puisque c'est a ce progres que nous (levons les chefs-dkeuvre qui gar- 
11 51 produire que l'illusion, 11161110 avec cette nzfivetc (lemoyens qui semblent Feloigner. 
aAssurement 11n mur de scene de marbre, avec sa decoration immobile, nbinpecliait 
a pas les Grecs de sinteresser 51 une action qui devait se passer dans une foret 011 parmi 
11 les rochers du. Caucase; et le parterre 11e- Shakspeare, en voyant deux lances eroisees 
eau fond de la grange qui servait de theatre, comprenait qu'une bataille avait lieu: 
a la peripetie Fagitait, et chacun fremissait aux cris de Richard offrant tout son royaume 
a pour un cheval. 
uA cote de cette inrlilfercncc pour les (letails accessoires, ou, si l'on veut, de cette 
11 ignorance primitive, on remarque parfois une imitation tres-jilste et un sentiment 
11 (l'observation tres-Iin dans les attitudes et les gestes des personnages. Les tütes, bien 
11 que (lepourvues d'expression, se (listingnent souvent par une imblesse singuliere et une 
11 regnlarite de traits qui rappelle, de bien loin, il est vrai, les types que nous admirons 
11 dans l'art antique...... 11
	        
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