IINTURB
en vient a tomber dans ces erreurs, a vouloir sortir du (lomaine qui
lui est assigne, il (resserbientol. (Vexister; (t'est le saut perilleux qui
PG-lllplttüt? lliloquence, le jongleur qui prend la place de l'orateur. Mais
encore les artistes qui ont adopte ce genre de peinture (lecorative ont
pu admettre un point, un seul (lisons-nous, d'on le spectateur pouvait,
PRIISEIlPDI-ÜS, (eprouxfer une satisfaction complete; (fetait; peu, sur
toute la surface (l'une salle, de (tonner un seul point d'on l'on put en
saisil-parfaitement. la (lecoration, mais entin c'e,tait. quelque (rhose. Les
scenes reprtiseiilees se trouvaient (l'ailleurs eneadrees au milieu
d'une (irnementation qui elle-mente (affectait la realile (lereliefs, (l'enl-
bres et. de lnmieres se jouant sur des corps saillants. (Tetait un sys-
teme (lecoratif possedant. son unite et sa raison, tandis qu'on ne sau-
rait. trouver la raison de ce parti de peinture, par exemple, qui, a cote
de scenes affectant la realite des (effets, des ombres et (les lumieres, de
la perspective, place des ornements plats composes de tons juxtapo-
ses. Alors les scenes qui admettent tetfet reel produit. par le relief et.
les (litierences de plans sont en dissonance (vomplete avec cette orne-
mentation plate. Ce netait (lonc pas sans raison que les peintres du
moyen fige voyaient dans la peinture, soit qu'elle tigurat des scenes,
soit qu'elle ne romposat que (l'orne1nents, une surface qui (levait
toujours paraitre plane, solide, qui citait. (lestinfäe non a pi-(uluire une
illusion, mais une harmonie. Nous admettons qu'on preftire la pein-
ture en de la voute des Grands Jesuites a ltome a celle de
la votite de Saint-Savin, pres de Poiticrs; mais ce que nous ne saurions
admettre, c'est qu'on pretende concilier ces deux principes opposes.
Il faut opter pour l'un des deux.
Si la peinture et l'architecti1re sont unies dans une entente intime
de Partpendantle moyen fige, a plus forte raison la peinture de figures
etcelle (Fornements ne font-elles qu'une seule et meme couverte (leco-
rative. Le meme esprit. concevait.lacoinposition de la scene et celle de
Pornementzition,la meme main dessinait et coloriaittune et l'autre,et.
les peintures monumentales ne pouvaient avoir l'apparence de tableaux
encadres de papier peint, comme cela n'arrive que trop souvent aujour-
d'hui, lorsqu'on fait ce qu'on veut appeler des peintures murales, les-
quelles ne sont, a vrai dire, que des tableaux colles sur un mur, entou-
res d'un cadre qui, au lieu de les isoler comme le fait le cadre banal
de bois (lore, leur nuit, les eteint, les reduit. a Fetat de tache obscure
ou claire, derange l'effet, occupe trop le regard et gene le spectateur.
Quand la peinture des scenes, sur les murs d'un editice, n'est pas
traitee connue Pornementzition elle-meme, elle est forcement. tuee par
celle-ci; il faut, ou que Fornementation soit traitee en trompe-l'oeil, si
le sujet entre dans le domaine de la realite, ou que le sujet soit traite
comme un dessin enlumine, si Fornementation est plate.
Ces principes poses, nous nous occuperons d'abord (le la peinture
monumentale des sujets. Nous avons dit que l'art grec avait ete la pre-
miere ecole (le nos peintres occidentaux au point de vue de l'icono-