Volltext: [Palais - Puits] (T. 7)

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tal: temoin les hlaures cllispagne, gens trcs-civilises, qui ont produit 
en l'ait de peinture appliquee a l'architecture d'excellents modeles; et 
de ce que l'art du lueintre, comme on l'entend depuis le xvi" siecle, 
arrive aun degre tres-elevfe de perfection, on ne puisse en meme temps 
possedei- une peinture architectonique : temoin les Venitiens des xvc 
et xvr siecltäs. Une seule conclusion est a tirer des observations pre- 
ccdentes: c'est que l'art du peintre de tableaux et l'art du peintre 
applique a l'architecture procedent. (litiei-eiiiiricnt ; que vouloir meler 
ces deux arts, c'est tenter l'impossible. Quelques lignes suffiront pour 
faire ressortir cette impossibilite. Qu'est-ce qu'un tableau? (l'est une 
scenc qu'on fait voir au spectateur a travers un cfadre, une fenetre 
ouverte. Unitc de point de vue, unite de (lirection de la ln1nierc,unite 
(l'e1l'ct. Pour bien voir un tableau, il n'est qu'un point, un seul, place 
sur la perpendiculaire elevee du point de l'horizon qu'on nomme point 
visuel. Pour tout oeil dclicat, regarder un tableau en dehors de cette 
condition unique est une. souttrancc, tzomme c'est une torture de se 
trouver devant une decoration de theatre ait-dessus ou au-dessous de 
la ligne de l'horizon. Beaucoup de gens subissent cette torture sans 
s'en douter, nous Tadmettons; mais ce n'est pas sur la grossiärrete des 
sens du plus grand nombre que nous pouvons etablir les regles de l'art. 
Partant donc de cette condition rigoureuse imposee au tzibleziu, nous 
ne comprenons pas un tableau, (fest-it-dire une scene representee 
suivant les rltglcs de la perspective, de la lumiere et de l'effet, place 
de tellc faqon que le spectateur se trouve a fi- ou ES metres au-dessous 
de son horizon, ct bien loin du point de vue adroite ou a gauche. Les 
cpoques brillantes de l'art n'ont pas admis ces fäimririittis : ou- bien les 
peintres (comme pendant le mo_ven tige) n'ont tenu compte, dans les 
sujets peints a toutes hauteurs sur les murs, ni d'un horizon, ni d'un 
lieu reel, ni de l'etl'et tierspetztif, ni d'une lmniere unique; ou bien ces 
peintres (comme ceux du xvi" et du xvnc siecle) ont itesoltfnncntaborde 
la (lifficulte en tracant les scenes qu'ils voulaient representer sur les 
parois ou sous le plafond (l'une salle, (läiprirs une perspective unique, 
supposant que tous les personnages ou objets que l'on montrait au 
spectateur se trouvaient disposes reellement, on on  tigurait, et se 
presentaient par consequenl sous un aspect determinti par cette place 
mcmc. Ainsi voit-on. dans des plafonds de cette epoque, des person- 
Üilisftfä IMP la plante des pieds, certaines figures dont les genoux cachent 
la poitrine. Natturellemenl, cette faicon de tromper l'oeil eut un grand 
succes. Il est clair cependant que si, dans cette matnitrre de decoration 
monumentale, l'horizon est suppose place, 212 mctres du sol, a la hauteur 
reelle de l'util du spectateur, il ne peut y avoir sur toute cette surface 
horizontale supposee a 2 metres du pave, qu'un seul point de vue. Or, 
du moment, qu'on sort. de ce point unique, le trace perspcclit" de toute 
la (ltäcoration (levient faux, toutes les lignes paraissent danser et don- 
nent le mal de mer aux gens qui ontpris l'habitude de vouloir se 
rendre compte de ce que leurs yeux leur font percevoir. Quand l'art
	        
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