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du sol zictuel. Ces paves avaient environ 0m,1i() carres et 0'220 (lepais-
seur. 'l'res-uses sur leur face externe, ils zivaient du servir pendant un
assez longtemps, et dataient probablement. de lkpoque de la construc-
tion du Ghatelet. (fin du xlnt siecle). Pendant les xvt et xvl" siecles on
employait frtiqllellllllellt les cailloux pour paver les voies publiques, les
cours et les places. (les cailloux etaient dames sur un fond do sable,
ainsi que cela se pratique encore dans quelques villes du midi de la
France, notamment a Toulouse. A Paris, la rue de la Juiverie zivait me
repaveie dkiprirs ce systeme et connne essai, pendant la Ligue.
Quand les pentes etaient roides, on pavait les voies au moyen de
pierres dures posees de champ. Nous avons decouvert des paves de
ce genre, en l)0l1 etat de conservation, aux alentours du cliziteau de
Pierrefonds.
Les elages inferieurs des habitations etaient souvent paves, et l'on
voyait encore des maisons du moyen fige, il y a peu (Fanncfies, dont
le sol a rez-de-chausssie etait couvert de petits (tubes de [iierre de 0'210
de cote environ, posesjointifs sur une aire de mortier ou de ciment.
PEINTURE, s. f. Plus on remonte vers les temps antiques, plus on
reconnait qu"il existait une alliance intime entre läirrlnitectui-e et la
peinture. Tous les editices de l'inde, ceux de PAsie blineure, ceux
(Flflgypte, ceux de la Grece, etaient, couverts de peintures en dedans
et] en dehors. Ifartfliitecture des Doriens, celles de FAlLique, de la
Grande-Grece et de HÄlti-urie etaient peintes. Les ltomains paraissent
avoir etc les premiers qui aient eleve, sous l'empire,des monuments de
marbre blanc ou de pierre sans aucune coloration; quanta leurs enduits
de stuc, ils etaient colores a Pexterieur comme a Finterieur. Les popu-
lations barbares de TEuropc septentrionale et occidentale peignaient
leurs maisons et leurs temples de bois, et les Scandinaves prodiguaient
les couleurs brillantfxs et les dorures dans leurs habitations.
Nous devons seulement ici (zonstatei- ces faits bien connus aujour-
d'hui des zircheologtles, et. ne nous occuper que de la peinture appli-
quee al'architecturefrancaise du moyen age. Alors, comme pendant.
la bonne Zmlitltlile, la peinture ne parait pas avoir elle jamais separee
de l'architecture. Ces deux arts se [Jretztient mutuellement secours, et
ce que nous appelons le tableau n'existait pas, ou du moins n'avait
qu'une importance tres-secondziire. Grcgoire de Tours signale, a plu-
sieurs reprises, les peintures qui (lecoraient les editices religieux et
les palais de son temps. a Es-tu (disent, a Gondovald, les soldats qui
e assiegent la ville de Comminges), es-tu ce peintre qui, au temps du
u roi Glotaire, barbouillziit en treillis les murailles et les voüles des
oratoires 1 ? n Quand ce prelat repara les basiliques de Saint-Perpetue,
a Tours, il les fit a peindre et decorer par les ouvriers du pays avec
f a Tune ras pitor illc, qui, tcmporc Chlothaclnarii rcgis, per
a camcras cnraxaxbas. n (Greg. 'I'uron., Ilist. Franc., lib. VII, cap.
oratoria
xxxvl.)
parietes
atque