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roses et redents. Une corniche couronnait ces linteaux (voy. Feleva-
tion B).
La margelle reposait sur une marche G entouree d'un caniveau sail-
lant D, pour eviter que l'eau echappee des seaux ne se repandit sur le
pave de Feglise 1. Ce puits datait du XIVE siecle, et ne fut. enleve que pen-
dant le dernier sieele.
Beaucoup de cryptes possedaient des puits, dont les eaux passaient
souvent pour miraculeuses. On en voit un encore fort ancien dans
la crypte de Feglise de Pierrefonds (prieure), dont l'eau guerit, dit-on,
des tievres intermittentes.
Il n'est guere besoin de dire que les tours des chateaux, les donjons,
etaient munis de puits creuses et revetus avec le plus grand soin. Le
donjon de Goucy possede son puits, tries-large et profond (voy. DONJON).
Un grand rouet avec treuil servait a enlever les seaux. Dans l'une
des tours de la porte Narbonnaise, a Garcassonne (celle de droite, en
entrant dans la ville), il existe un puits tres-large au milieu de la salle
basse, et, peu profond; l'eau n'etant qu'a quelques metres du sol. La
margelle de ce puits, peu elevee au-dessus du pave, n'est qu'un cani-
veau circulaire avec deversoir. Plusieurs personnes pouvaient tirer de
l'eau et remplir tres-rapidement ainsi un tonneau ou un grand vaisseau.
Beaucoup d'autres tours de la cite de Garcassonne possedent des puits.
Celle de Saint-Nazaiire en renferme un a deux orifices, l'un au niveau
des lices exterieures, l'autre au niveau du premier etage (voy. Tous).
Dans les batiinents du xine siecle de l'abbaye de Ghateau-Landon
(Seine-et-Marne), on voit encore un puits de P205 de dianietre, qui
etait dispose de maniere a desservir plusieurs etages, ainsi que l'in-
dique la coupe G (fig. 5). Ce puits, dont le plan est trace en A, est pris
dans un contre-fort saillant a Pexterieur du batiment. La mand-usfre
du montage des se_aux se faisait seulement. a Petage B (voy. la coupe G)
au moyen d'un treuil a rouet. On voit encore en a, a', les trous carres
faits dans la pierre, ou plutot menages dans une hauteur d'assise, qui
servaient a passer l'arbre du treuil roulant dans le milieu d'une piece
de bois bien equarrie et de 25 centimetires de cote. La corde du puits
faisant un ou deux tours sur le tambour b de ce treuil (voy. le plan A'
et la coupe D), les seaux etaient suspendus a deux poulies obliques e
fixees a la partie superieure, en g; de sorte qu'en appuyant sur le rouet,
soit dans un sens, soit dans l'autre, on faisait monter les seaux au
niveau de l'un des etages, ou ils etaient. zu-retes par la personne char-
gee de recueillir leur contenu. Ce meeanisme fort simple est indique
par le plan A' et par la coupe D2.
Dans les cours des maisons et palais du moyen fige, on trouve encore
des puits d'une forme assez elegzmte.
' Nous possürlons un dessin de cc
ancienne rcprüscntanl Fintdricur de la
2 C'est 51 M. de Baudet que nous llcw
uits, qui, (l'ailleurs, est
xatllüclrulc de Strasbourg.
us le Llcssin do ce puits.
tigurü
gravure
dans une