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nir en fera justice, et ne verra dans ces produits bätards, amonceles a
l'aide de moyens puissants et de depenses enormes, que confusion et
ignorance.
Nous croyons fermement au progres, nous le signalons rtvec joie
au sein de notre SOCläfÜ moderne ; nous ne smnnics point de ces scep-
tiques qui admettent que le bien et le mal, en ce monde, sont toujours
repartis a doses egales. Mais il est de ces moments, nienic au sein d'une
civilisation avancee, ou la raison eprouve des echecs : or, en ce qui
touche a notre art, nous sommes dans une de ces periodes. Est-ce
a croire que tout estperdu? Non, certes; notre art se relevera a l'aide
de ces etudes historiques assez mal vues de quelques-uns, mais qui se
poursuivent malgre tout, se poursuivront, et luroduircmt des resultats
feconds. Apprenons a mieux connailre les arts des temps anciens : les
analysant. patiemment, nous aurons etabli les fondements des arts de
notre siecle; nous reconnaitrons qu'a cote des faits materiels, qui
dilferent sans cesse, il y a les principes, qui sont invariables, et que,
si l'histoire eveille la curiosite, elle devoile aussi, pour qui sait la
fouiller, des tresors de savoir et dexperience que l'homme intelligent
doit employer.
PUIE,
Vieux mot äquivalent
moderne balcon.
au mot
La comtesse est ä sa puie
Oü o sez pucisles skupuici.
Il est tres-rare de trouver des balcons, dans les palais ou maisons du
moyen fige, disposes comme le sont les ziotres. Les SHiHlCS sur les
faqades, perlnet-tiant. de plonger sur la voie publique ou sur l'aire
d'une cour, sont habituellement, couvertes : ce sont alors des bre-
teches ou des loges (voy. ces mots).
PUITS, s. m. Trou cylindrique perce dans le sol, atteignant une
nappe d'eau. Les puits sont, ou creuses dans le roc, ou sont revetus
interieurement d'une maeonnerie pour maintenir les terres. Ils sont
couronnes, au niveau du sol, par une margelle de [iierre de taille, ser-
vant de garde-leu, et termines a leur partie inferieurwz par un rouet (le
charpente qui a serviä leur construction, et qui reste a demeure sous
le niveau de la nappe dleau.
Les constructeurs du moyen age ne procedaient pas autrement que
nous pour percer des puits. Creusant un trou cylindrique, ils y placaienl,
un rouet de bois (le chene, sur lequel on elevail, le mur en tour ronde.
Deblayant peu a peu sous le rouet, celui-ci descendait avec la portion
de HIEIQÜÜÜÜPiÜ qu'il SUPPOPLait; on completait, a mesure de l'abaisse-
ment du rouet, cette maconnerie cylindrique dans la partie superioure.
Gilles de Ghin,
roman de Gantier de
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al Sl